Soucieux de ne pas voir de "récupération politique" de ses messages, le premier syndicat agricole prévoit de se mobiliser "plutôt à la fin de l'automne", après les vendanges et travaux des champs qui occupent actuellement les agriculteurs, a déclaré Arnaud Rousseau lors d'une conférence de presse à Paris.
Précisant qu'il est "trop tôt" pour savoir quelle forme prendra cette mobilisation, le patron de la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a indiqué que ce serait "sur des sujets extrêmement concrets" liés aux "moyens de production": l'eau, les engrais, les pesticides, la simplification administrative etc.
"On se mobilisera cet automne", a-t-il assuré. "Il en va de l'avenir de notre assiette, des territoires et de l'emploi."
Le "combat n'est pas terminé" sur le pesticide acétamipride
Après la promulgation de la loi Duplomb, qui a "levé des contraintes" pour les exploitants, le syndicat demande désormais la sortie des décrets d'application, par exemple sur le stockage de l'eau ou concernant les bâtiments d'élevage.
Sur la réintroduction du pesticide acétamipride, retoquée par le Conseil constitutionnel "faute d'encadrement suffisant", il réclame un nouveau projet de loi, avec un article unique, rétablissant la mesure en ciblant plus précisément les filières concernées et en respectant l'avis des Sages.
"Le sujet c'est le symbole et c'est comme ça que ça a été ressenti par les agriculteurs: est-ce que oui ou non dans ce pays, je peux disposer de moyens de production?", a expliqué Arnaud Rousseau.
"Le combat n'est pas terminé. Nous n'accepterons jamais que des produits puissent être utilisés par d'autres États européens dans un espace unique et qu'il soit interdit en France", a-t-il prévenu, évoquant le "questionnement légitime de la société" mais aussi les progrès constants du secteur pour réduire les intrants.
Duplomb n'exclut pas un nouveau texte pour réintroduire l'acétamipride