"Je prends très au sérieux votre émotion. Il est nécessaire que l'on y réfléchisse ensemble et de prendre en compte les contraintes auxquelles nous sommes exposés", a déclaré François Bayrou lors d'une réunion au ministère des Transports avec les fédérations de taxis, selon des propos rapportés par son entourage.
Lors de cet échange, le Premier ministre a dit son estime pour les chauffeurs de taxis, "parce qu'ils travaillent et qu'ils prennent des risques en montant une entreprise".
"Votre situation m'intéresse"
"Je souhaite que vous puissiez prendre le temps d’expliquer ce que vous ressentez, que l'on puisse voir ensemble s'il y a une issue à tout cela. Votre situation m'intéresse et je souhaite que l'on mette tout sur la table", a-t-il ajouté, toujours cité par son entourage.
L'intersyndicale des taxis a lancé une mobilisation lundi pour protester contre le projet de convention qui prévoit une unification des tarifs du transport sanitaire, aujourd'hui hétérogènes selon les départements.
Le nouveau système doit reposer sur une prise en charge de 13 euros par l'Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d'attente trop longs.
Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L'objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).
Les taxis, qui dénoncent aussi la concurrence des plateformes comme Uber et Bolt, menacent de durcir leur mouvement, avec la mise ne place de blocages près des gares et des aéroports.