"Du 30 avril au 28 novembre 2025, 9534 palettes ont été isolées et bloquées" après avoir fait l'objet de contrôles en autosurveillance révélant des "écarts bactériologiques par rapport aux normes en vigueur", a expliqué à l'AFP une responsable de l'ARS, interrogée après la diffusion d'une nouvelle enquête de Radio France consacrée aux déboires de la célèbre bouteille verte.Selon un "processus préventif habituel", les lots concernés ont été soumis à des contrôles complémentaires, qui ont permis de "débloquer" 7085 palettes, tandis que 34 palettes ont fait l'objet d'une destruction, selon l'agence sanitaire.
Dès lors, "2415 palettes sont actuellement en cours de re-contrôle", explique l'ARS. Soit environ 4 millions de bouteilles, selon les calculs de Radio France.
Les deux forages dédiés aux eaux minérales de Perrier ont par ailleurs dû être arrêtés quelques jours la semaine dernière: l'un pour une panne électrique, l'autre après la détection d'une bactérie pathogène (pseudomonas aeruginosa), a aussi indiqué l'ARS. La production a pu reprendre le 28 novembre.
L'eau "peut être bue en toute sécurité"
"L'ensemble des analyses de vérification ont écarté une quelconque contamination" et la production a repris "sous le contrôle de l'ARS", a confirmé mercredi à l'AFP une responsable de Nestlé Waters.
"L'eau minérale naturelle Source Perrier, produite sur le site de Vergèze, peut être bue en toute sécurité", a-t-elle assuré.
Nestlé Waters est au cœur d'un scandale après avoir admis en 2024 avoir utilisé par le passé des traitements interdits pour ses eaux. Ils ont été remplacés par une microfiltration à 0,2 micron dont la légalité a elle aussi été contestée, l'eau minérale naturelle ne pouvant faire l'objet de désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques.
Nestlé Waters est ensuite passé à une microfiltration à 0,45 micron, ce qui l'a contraint à déposer en juillet de nouvelles demandes d'autorisation préfectorale pour pouvoir continuer à utiliser l'appellation haut de gamme "eau minérale naturelle".
Dans le cadre de cette procédure, le directeur de l'ARS transmettra prochainement au préfet un rapport de synthèse, basé notamment sur l'avis récent d'un hydrogéologue, et un projet d'arrêté, qui seront à leur tour transmis au Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), où siègent notamment des membres d'associations de consommateurs.
"Le directeur général de l'ARS et le préfet ont d'ailleurs tenu ce jour [mercredi] une séance de travail préparatoire", a indiqué l'ARS.
L'arrêté du préfet est attendu pour le début de l'an prochain, et "au plus tard" avant la date limite légale du 25 mars, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.








