L'appel de la famille du Franco-Allemand détenu en Iran

capture d'écran TikTok @lennart_mtrl
Le cyclo-randonneur franco-allemand arrêté en Iran le mois dernier, et détenu depuis dans un lieu inconnu, est "innocent de tout", ont affirmé jeudi ses parents et amis dans un communiqué à l'AFP.
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"Nous demandons aux autorités iraniennes qui le détiennent un signe de vie et de pouvoir rentrer en contact avec lui au plus vite", demandent les proches de Lennart Monterlos, 19 ans, arrêté le 16 juin à Bandar-Abbas, en Iran, au troisième jour du conflit alors en cours entre Israël et l'Iran.

Lennart Monterlos est depuis devenu le troisième Français détenu dans ce pays. Avant lui, Cécile Kohler, une professeure de lettres âgée aujourd'hui de 40 ans, et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, avaient été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran. Accusés notamment d'espionnage pour le compte d'Israël, ils encourent la peine de mort. 

Concernant Lennart Monterlos, qui a eu 19 ans le 26 juin, "un mois après son arrestation, nous comprenons que nous n'avons d'information officielle ni sur le lieu de détention, ni sur les motifs de son arrestation à Bandar-Abbas en Iran durant la guerre", déplorent ses parents et amis dans le communiqué à l'AFP.

"Innocent de tout"

"Nous comptons sur les efforts de la diplomatie française, que nous savons mobilisée, pour la libération au plus vite de notre très jeune fils qui est innocent de tout. Nous sommes également en contact étroit avec les diplomates allemands", poursuit le texte.

Lennart Monterlos, qui traversait l'Iran à vélo, "a été arrêté pour avoir commis un délit", a indiqué sans davantage de précision le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi au journal Le Monde. 

Le ministère français des Affaires étrangères a exhorté les Français à ne pas se rendre en Iran ou à quitter le territoire iranien, estimant que l'Iran menait "une politique délibérée", "assumée de prise d'otages des Occidentaux". 

Paris et les autres chancelleries européennes dont des ressortissants sont détenus en Iran accusent Téhéran de pratiquer la "diplomatie des otages", pour peser notamment dans les très sensibles discussions sur le nucléaire iranien, dans l'impasse depuis des années, et obtenir une levée des sanctions, et alors que plane la perspective d'un potentiel rétablissement de sanctions de l'ONU dans les prochaines semaines.

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