C’est un symbole de l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes en France : à partir de 11h31, lundi 10 novembre, les femmes travaillent “gratuitement”, jusqu’à la fin de l’année, selon la lettre d’information féministe Les Glorieuses, qui alerte tous les ans sur cette date.
C’est une façon symbolique d’expliquer l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes. En moyenne, en France, les femmes gagnent 14,2% de moins que les hommes à temps de travail égal, selon l’INSEE.
C'est-à-dire que si les femmes étaient rémunérées au même taux horaire que les hommes tout en conservant leur revenu annuel actuel, elles cesseraient symboliquement d’être payées le lundi 10 novembre à 11h31 et 22 secondes.
“L’égalité en 2167”
Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter Les Glorieuses, "il faut encore un coup de pouce pour accélérer dans la lutte pour l'égalité salariale".
Depuis 2016, l'écart salarial entre femmes et hommes s'est réduit de 15,1 à 14,2%, soit de 0,9 point. "À ce rythme-là, on atteindra l'égalité en 2167", soit dans 142 ans, alerte-t-elle auprès de l'AFP.
Pour accélérer le mouvement, Les Glorieuses demandent une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont les plus nombreuses et plaident pour un congé post-naissance équivalent pour les deux parents.
Elles souhaitent également que l’accès des entreprises aux marchés publics et l’obtention de subventions soient conditionnés au respect de l’égalité salariale. Une mesure qui “permettrait de garantir que les fonds publics ne creusent plus les inégalités”.
La transparence salariale, qui deviendra obligatoire dans toute l’Union européenne au plus tard le 7 juin 2026, pourrait contribuer à réduire les inégalités, puisque les informations sur les rémunérations au sein des entreprises seront rendues accessibles et consultables.








