Les sachets de nicotine seront interdits en France en 2026

Crédit : Michael M. Santiago/Getty Images
Les sachets, billes et gommes de nicotine, produits qui ciblent particulièrement les jeunes, seront interdits en France à partir de mars 2026, en vertu d'un décret paru samedi au Journal officiel. 
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Le gouvernement avait annoncé à l'automne 2024 son intention de bannir ces sachets de nicotine, également appelés pouches, en raison notamment d'un accroissement des intoxications chez les adolescents.

Apparus récemment, les sachets de nicotine sans tabac renferment, dans un tissu perméable, des fibres de polymères imprégnées de nicotine et d'arômes et se glissent entre la lèvre et la gencive. 

L'interdiction, prévue pour entrer en vigueur dans six mois selon le décret, vise l'ensemble des "produits à usage oral contenant de la nicotine, à l'exception des médicaments et dispositif médicaux". 

"Mesure cruciale"

Il s'agit notamment des "sachets portions" ou "sachets poreux", "pâte, billes, liquides, gomme à mâcher, pastilles, bandelettes ou toute combinaison de ces formes", énumère le texte.

L'Alliance contre le tabac, une fédération d'associations anti-tabac, a salué une "victoire". "Il s’agit d’une mesure cruciale pour protéger les jeunes et contrer les stratégies pernicieuses d’une industrie qui prospère sur le marché de l’addiction, au détriment de la santé publique", a-t-elle estimé dans un communiqué.

"Face à la baisse de la consommation de cigarettes dans les pays développés, les sachets de nicotine et les nouveaux produits nicotiniques (tabac chauffé et cigarettes électroniques) constituent le nouvel eldorado financier des cigarettiers", souligne l'organisation pour qui, "loin d’être des outils de sevrage, les sachets de nicotine et leurs dérivés (billes, perles) n’ont pour objectif que d’étendre le marché de l’addiction à la nicotine".

En novembre 2023, l'Anses avait appelé à une vigilance particulière" sur ces sachets en soulignant que ces produits, comme les billes aromatiques, entraînaient de plus en plus d'intoxications. "Les enfants et adolescents sont les principales victimes", constatait l'agence sanitaire.

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