Un appel sur les réseaux à "tout bloquer" le 10 septembre

Crédit : sibway/Getty Images
Depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux, notamment X et TikTok, des utilisateurs appellent à la grève générale et à “tout bloquer” le 10 septembre. Mais d’où vient cette agitation et qu’est-ce qu’ils revendiquent ?
À voir également sur Brut

“Bloquons tout”, c’est le nouveau mouvement protestataire qui émerge sur les réseaux sociaux, depuis le discours de présentation de François Bayrou sur le plan budgétaire de l’année 2026. Pendant ce discours, le Premier ministre a annoncé des coupes budgétaires, le gel des prestations sociales et a proposé de supprimer deux jours fériés. Des suggestions difficiles à avaler pour beaucoup de Français.

“Stop aux injustices” 

C’est en juillet que ce projet de grève générale a vraiment explosé sur les réseaux sociaux. Selon Libération, ce mouvement émane d’une vidéo du compte TikTok des Essentiels, une organisation prônant “une France souveraine”. Dans la vidéo, le 10 septembre (une date apparemment sans signification) est présenté comme “le jour où la France s’arrête, pour dire stop aux injustices…” 

Quelle idéologie ?

Officiellement, le collectif se revendique "apolitique". Mais il est compliqué de savoir quelles sont les intentions derrière ce mouvement… Toujours selon Libération, beaucoup de figures liées à l'extrême droite ont relayé cette initiative.

Les syndicats ont également réagi négativement au discours de François Bayrou, mais ils ne se sont pas encore mis d’accord sur les actions à mener.

Les personnalités politiques plus frileuses

Plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT, dont celles de la chimie et du commerce, ont d'ores et déjà prévu de se mobiliser le 10 septembre. Certains politiques ont soutenu cet appel, comme Clémentine Autain et Alexis Corbière. Mais la plupart ne se sont pas prononcés.

Jean-Luc Mélenchon a assuré sur son blog se reconnaître dans les "motifs de cette action", tout en soulignant l'importance de son "indépendance" comme "condition de son succès". Il n’engage pas son parti dans cette lutte.

"Je n’ai pas l’impression que ça marche très fort", confie pour sa part une source gouvernementale à l'AFP. Tout en restant prudente : "On peut se tromper, il y avait beaucoup qui ne ressentaient pas les Gilets jaunes et ils sont arrivés..."

Différentes actions prévues

La principale action prônée par le mouvement est la grève. Mais d’autres actions sont mises en avant comme du boycott, notamment “ne plus acheter dans les grandes surfaces”, des actions de désobéissance civile et “l’occupation pacifique de lieux symboliques comme les mairies”. 

A voir aussi