Ce préservatif se trouve au Rijksmuseum, à Amsterdam, capitale des Pays-Bas. Il date d'environ 1830 et est très rare. Il serait probablement fabriqué à partir d'un appendice de mouton, une petite excroissance du gros intestin, qui relie le côlon à l’intestin grêle.
À l’époque, il n’y avait pas de latex, donc des membranes animales étaient couramment utilisées jusqu’en 1855, date où la marque Goodyear (qu’on connait aujourd’hui pour les pneus) a fabriqué le premier préservatif en caoutchouc, lavable et réutilisable jusqu’à 100 fois.
Sur le préservatif exposé depuis ce mardi, on peut voir une gravure érotique représentant une religieuse la jupe soulevée, qui se tient les jambes écartées et trois hommes d’Église, tous le sexe à l’air.
Juste en dessous, on peut lire la phrase “Voilà mon choix”.

Aperçu de la sexualité
Il pourrait s'agir d'un souvenir de maison close française, plus particulièrement parisienne, dont seuls deux exemplaires ont été conservés.
Selon le musée, cet objet permet d’avoir “un aperçu de la sexualité et de la prostitution au 19e siècle" et “représente à la fois le côté ludique et sérieux de la santé sexuelle". Il explique que “la recherche du plaisir était juxtaposée à la peur des MST, en particulier de la syphilis et des grossesses non désirées”.
Le préservatif a été acheté aux enchères il y a six mois et sera exposé jusqu’à fin novembre de cette année.