François Bayrou est prêt à "toutes les négociations nécessaires", s'il y a un accord sur "l'importance de l'effort"

Crédit : Antoine Gyori/ Corbis via Getty images
François Bayrou s'est dit, mercredi sur TF1, prêt à "ouvrir toutes les négociations nécessaires" avec les oppositions sur le budget mais "la condition préalable, c'est qu'on s'entende sur l'importance de l'effort" sur les économies à réaliser lors du vote de confiance qu'il sollicite de l'Assemblée le 8 septembre.
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"Le gouvernement engage sa responsabilité. S'il est suivi, on ouvrira toutes les négociations nécessaires. S'il n'est pas suivi, il tombera. Mais nous aurons dit aux Français, sans la moindre ambiguïté, que c'est la vie de la nation qui est en jeu", a déclaré le Premier ministre.

A partir de lundi, "je vais recevoir les responsables de partis politiques et de groupes parlementaires. Je vais examiner les choses avec eux. Mais je dis que la condition préalable, c'est qu'on s'entende sur l'importance de l'effort" pour réduire le niveau de la dette, a insisté François Bayrou.

Pourquoi ne pas les avoir reçus avant d'annoncer ce vote de confiance ? "Parce qu'ils étaient en vacances", a-t-il répondu, assurant avoir "d'une manière ou d'une autre échangé directement ou par intermédiaire avec les uns ou les autres".

"Ma conviction, c'est qu'il est impossible de poursuivre ou de porter la politique de redressement du pays s'il n'y a pas un minimum d'accord sur l'importance de ce choix", a développé le chef du gouvernement, qui "ne veut pas passer en force".

"Douze jours c'est très long pour parler"

Aux annonces de vote négatif du RN et du PS, le Premier ministre a répondu : "Le Rassemblement national et le Parti socialiste (...), alors qu'ils sont absolument antagonistes sur tous les sujets, ils sont directement opposés les uns aux autres et y compris avec des insultes tous les jours, et c'est cet assemblage-là qui dit 'nous allons renverser le gouvernement'. Est ce que c'est bien pour la France?"

"Il reste douze jours et douze jours, c'est très, très long pour parler". "Et si on est d'accord sur la gravité, sur l'urgence des choses, alors on ouvre des négociations. On a un mois, après, avant la présentation du budget. On a tout à fait le temps de regarder les choses et j'ai dit que j'étais prêt à examiner mesures par mesures, comme on dit, décision par décision", a-t-il poursuivi.

François Bayrou, par ailleurs, ne "croit pas" qu'une nouvelle dissolution de l'Assemblée, jugée "assez inéluctable" par Édouard Philippe en cas de blocages persistants et d'impossibilité d'adopter le budget, "nous permettrait d'avoir une stabilité".

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