Kamala Harris règle aussi ses comptes avec l'entourage de l'ancien président, accusé de lui avoir mis en permanence des bâtons dans les roues quand elle était vice-présidente, selon des extraits publiés par le magazine The Atlantic.
"La décision appartient à Joe et Jill (Biden, son épouse). Nous répétions cela comme un mantra, comme si nous avions été hypnotisés. Était-ce de l'élégance ou était-ce de l'inconscience? En y repensant, je pense que c'était de l'inconscience. L'enjeu était trop grand. Ce choix ne pouvait reposer sur l'ego, sur l'ambition d'un individu", écrit Kamala Harris.
La démocrate, qui a succédé en catastrophe à Joe Biden comme candidate à la Maison Blanche fin juillet, estime toutefois qu'elle était "la plus mal placée pour argumenter en faveur d'un retrait" du président vieillissant.
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Il "fatiguait"
"Je savais que cela apparaîtrait comme incroyablement opportuniste de lui demander de ne pas se présenter. Il l'aurait vu comme de l'ambition sans fard, peut-être comme une trahison perfide", estime-t-elle.
Si elle assure que le démocrate, âgé de 82 ans aujourd'hui, a toujours été en mesure d'exercer ses fonctions, elle écrit qu'il "fatiguait".
La première femme vice-présidente des États-Unis expose son amertume face à l'entourage de Joe Biden dans les quelques paragraphes dévoilés par l'hebdomadaire.
"Il était quasiment impossible d'obtenir que (la Maison Blanche) dise quelque chose de positif sur mon travail ou qu'elle me défende ", déplore-t-elle.
"J'ai souvent appris que l'équipe du président attisait les rumeurs négatives qui surgissaient autour de moi", dénonce encore la Californienne.
Son ouvrage, "107 Days" ("107 jours") publié aux éditions Simon & Schuster, paraîtra le 23 septembre aux Etats-Unis.
Cette durée est celle de sa campagne tronquée, depuis le retrait surprise de Joe Biden le 21 juillet, jusqu'à l'élection perdue le 5 novembre face à Donald Trump.
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