Vitalie Pirlog, âgé de 51 ans, a été interpellé le 15 juin aux Emirats arabes unis sur mandat d'arrêt international délivré par des juges d'instruction du tribunal de Paris fin janvier 2025.
Extradé en France, il a été mis en examen le 18 juillet pour escroquerie en bande organisée, usage de faux document administratif pour procurer l'impunité à l'auteur d'un crime, trafic d'influence passif d'agent public étranger, corruption active en bande organisée d'agent public étranger et soustraction d'un criminel à l'arrestation ou aux recherches.
Il a ensuite été incarcéré et a contesté auprès de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris son placement en détention provisoire.
Après une audience à huis clos mercredi en fin de journée, son recours a été rejeté, selon la source judiciaire.
"Le placement en détention provisoire de Vitalie Pirlog a été confirmé par la chambre de l'instruction", a-t-elle indiqué à l'AFP.
Contacté par l'AFP, l'un des avocats de Vitalie Pirlog, Emmanuel Marsigny, n'a pas souhaité commenter cette décision.
Vitalie Pirlog, ancien président de la Commission de contrôle de fichiers d'Interpol, est soupçonné d'avoir aidé des suspects à obtenir le statut de demandeurs d'asile en Moldavie afin de bénéficier de la suspension de leur notice rouge (demande d'arrestation d'une personne recherchée), selon une source proche du dossier.
Les premières investigations de l'Office anticorruption français (OCLCIFF) ont révélé qu'un "groupe de personnes de différentes nationalités (était) suspecté d'avoir mis en œuvre un schéma de corruption pour permettre à des fugitifs de bloquer et d'effacer les notices rouges qui les visent, en versant des pots-de-vin à des agents publics, notamment en Moldavie", avait relaté en juin 2024 le procureur national financier.
Les montants de ces pots-de-vin pourraient atteindre "plusieurs millions de dollars", avait précisé Jean-François Bohnert.