Equateur : au moins 12 morts dans une fusillade, quatre suspects arrêtés

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Quatre individus ont été arrêtés après une fusillade qui a fait 12 morts dans une zone rurale de l'Equateur lors d'un tournoi de combats de coqs, a annoncé vendredi la police.
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Les faits sont survenus vers minuit entre les provinces de Manabi et Santo Domingo de los Tsachilas (nord-ouest), a indiqué le colonel de police Renan Miller Rivera, ajoutant que plusieurs personnes ont été blessées, sans plus de précision.

Le Manabi est l'une des huit provinces équatoriennes placées sous le régime de l'Etat d'urgence ordonné par le gouvernement pour faire face à la violence des narcotrafiquants.

Des images capturées par une caméra de vidéosurveillance et diffusées sur les réseaux sociaux montrent un groupe d'au moins cinq assaillants faire irruption sur les lieux et tirer avec des fusils automatiques sur les participants.

Ils étaient vêtus de répliques d'uniformes militaires, une tactique courante lors des règlements de compte entre bandes rivales.

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Un meurtre par heure

"Nous avons capturé quatre individus (...) présumément impliqués dans les faits violents survenus dans un gallodrome (une arène de combats de coqs, NDLR) de Manabi", a écrit la police sur son compte X. Les suspects "seraient membres de l'organisation armée Los R7", a-t-elle précisé, rapportant la saisie d'une dizaine d'armes.

Depuis le début de l'année, un meurtre par heure en moyenne est enregistré en Equateur, pays par lequel transite la cocaïne fabriquée par ses voisins, la Colombie et le Pérou, les deux premiers producteurs mondiaux, en direction de ses principaux marchés, les Etats-Unis et l'Europe.

Daniel Noboa, qui a entrepris une "guerre" contre la vingtaine de gangs criminels qui opèrent dans le pays, a été réélu président dimanche avec plus de 11 points d'avance sur sa rivale de gauche.

Il a appelé les Etats-Unis à le soutenir dans son combat contre les narcotrafiquants, souhaitant la réouverture de bases militaires américaines et que les forces spéciales puissent intervenir.

Le président équatorien vient également de passer un contrat d'"alliance stratégique" avec une entreprise de sécurité privée dirigée par Erik Prince, fondateur de l'ex-société paramilitaire Blackwater.

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