Le journal The New York Times a écrit vendredi que Donald Trump avait secrètement autorisé le Département de la Défense à envoyer l'armée pour lutter contre les groupes criminels latino-américains liés au narcotrafic, que son administration a placés sur une liste d'organisations dites "terroristes" : six sont mexicains, un vénézuélien et un du Salvador.
Contacté par l'AFP, le Pentagone n'a pas encore confirmé la signature de l'ordre rapportée par le New York Times. Selon le journal il fournit une base officielle pour des opérations militaires en mer ou sur des territoires étrangers où opèrent les cartels.
"Nous coopérons, nous collaborons"
"Nous avons été informés" de cet ordre et il n'a "rien à voir avec l'engagement de militaires ou d'une quelconque institution sur notre territoire", a déclaré Claudia Sheinbaum au cours de sa conférence de presse matinale habituelle.
"Les États-Unis ne vont pas venir au Mexique avec leurs militaires ; nous coopérons, collaborons, mais il n'y aura pas d'invasion, cela est écarté, absolument écarté, et de plus, nous l'avons exprimé dans tous les appels : ce n'est pas permis, ni prévu par aucun accord", a martelé la présidente.
En février, Claudia Sheinbaum avait déjà affirmé que le Mexique n'accepterait aucune "invasion" américaine de son territoire sous prétexte de lutte contre le trafic de drogue.
L'administration Trump a plusieurs fois menacé le Mexique d'importantes surtaxes douanières, l'accusant de laxisme face à l'entrée aux États-Unis de migrants illégaux et de drogues, en particulier du fentanyl.