7 faits marquants de la présidence de Javier Milei depuis le début de son mandat

Photo by Tomas Cuesta/Getty Images
Le parti du président argentin Javier Milei a obtenu plus de 41 % des voix lors des élections législatives de ce dimanche 26 octobre 2025. Bien qu’il ne dispose pas de la majorité absolue, Javier Milei pourra poursuivre sa politique ultralibérale. Quel bilan tirer de ses deux années au pouvoir ?
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Avec plus de 40 % des suffrages, le président d’ultradroite Javier Milei a remporté haut la main les élections législatives, ce dimanche 26 octobre. Ces élections lui permettent presque de tripler sa base parlementaire, sans pour autant atteindre la majorité absolue.

Le parti présidentiel obtient 43 sièges supplémentaires à la Chambre basse (passant de 37 à 80 députés) et a doublé le nombre de sièges qu’il avait à la Chambre haute, passant de six à 12 sénateurs. 

Depuis son investiture devant le Congrès le 10 décembre 2023, la personnalité clivante de Javier Milei suscite l’attention des médias. Quel bilan peut-on tirer de sa première moitié de mandat ?

1. Il nomme sa sœur secrétaire générale de la présidence

Le premier acte de Javier Milei, c’est d’annuler un décret qui interdisait au président d’avoir des membres de sa famille dans le cabinet ministériel. Il a ainsi pu nommer sa sœur Karina Milei secrétaire générale de la présidence.

2. Il divise par deux le nombre de ministères, de 18 à neuf

Les ministères considérés comme poursuivant un programme “woke”, comme le ministère des Femmes, du Genre et de la Diversité, ont été supprimés.

Les ministères de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture, du Travail, de l'Enfance et de la Famille et des Affaires sociales ont été regroupés au sein du même ministère, nommé “ministère du Capital humain”. 

3. Il augmente son salaire

Début 2024, il augmente de 50 % son salaire et celui des membres de son gouvernement. 

4. Il  réduit le déficit budgétaire

Il a réduit drastiquement le déficit budgétaire en gelant les pensions des retraités et les salaires publics, ce qui a conduit à une réduction de leur pouvoir d’achat. Il a aussi rationné les fonds attribués aux provinces argentines. Puis a réduit les budgets pour l'éducation et l'université publique. Il a également procédé à une réduction des prestations sociales et des subventions pour l'alimentation, l'énergie et les transports publics, ce qui a entraîné des difficultés pour de nombreux Argentins.

Ce sont ces principales mesures d’austérité qui ont permis de réduire le déficit budgétaire, au détriment du pouvoir d’achat des Argentins, qui a chuté.

5. 250 000 Argentins perdent leur emploi 

Plus de 250 000 emplois ont été perdus et environ 18 000 entreprises ont fermé. Tandis que Javier Milei met en avant la suppression de plus de 30 000 postes de fonctionnaires en presque deux années.

6. L’inflation baisse

En réduisant les dépenses publiques, en contrôlant les salaires et pensions, et en reprenant économiquement des secteurs comme l’agriculture et l’exportation, la monnaie et les prix se sont stabilisés, et donc l’inflation a baissé.

7. Une affaire de corruption ?

Des enregistrements laissent entendre qu’un système de commissions occultes aurait été mis en place au sein de l’agence publique pour le handicap, impliquant des contrats avec des entreprises pharmaceutiques. Dans ces enregistrements, on entend que la sœur du président, Karina Milei, aurait touché une part des pots-de-vin. “IIs empocheraient au moins un demi-million de dollars par mois”, révèle l’enregistrement.

Le gouvernement dément catégoriquement, dénonçant une manœuvre politique.

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