Les boîtes, sept au total, ont été ouvertes vendredi et leur contenu a été classé, documenté et conservé sur ordre de la Cour suprême, afin de déterminer si elles peuvent fournir des informations pertinentes concernant des événements liés à l'Holocauste ou à la fuite de nazis vers l'Argentine.
Selon l'enquête journalistique, une première inspection du contenu a révélé l'existence d'éléments de propagande nazie et de photographies.
Des travaux d'inventaire
Le Musée de l'Holocauste de Buenos Aires, dont les représentants étaient présents lors de l'ouverture des boîtes vendredi avec le président de la Cour suprême, Horacio Rosatti, participe aux travaux d'inventaire et de conservation, selon Clarín.
Selon la presse locale, les documents sont liés à la retenue par le bureau des douanes, en 1941, d'une cargaison envoyée à l'ambassade d'Allemagne à Buenos Aires depuis la légation allemande à Tokyo.
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Une commission parlementaire avait alors saisi la justice pour savoir si ces boîtes pouvaient contenir des éléments susceptibles de compromettre la politique de neutralité de l'Argentine pendant la Seconde Guerre mondiale. Les boîtes ont été ouvertes et laissées sous scellés judiciaires pendant des décennies.
On estime que des milliers de nazis ont traversé l'Argentine ou s'y sont réfugiés après la guerre.
Les cas les plus retentissants sont Adolf Eichmann, capturé à Buenos Aires en 1960 et jugé et exécuté en Israël; Josef Mengele, médecin connu pour ses expériences sur les prisonniers, qui s'est caché en Argentine avant de fuir au Paraguay et au Brésil, où il est mort; et Erich Priebke, responsable d'un massacre en 1944 pendant l'occupation allemande de l'Italie.
Priebke a été arrêté en Argentine et extradé vers l'Italie en 1995, où il est mort en prison en 2013, purgeant une peine de prison à vie.