Le site : un campus universitaire
À la tête du principal mouvement de jeunes conservateurs aux États-Unis, Charlie Kirk s'est exprimé devant 3000 personnes sur le campus de l'université de la vallée de l'Utah, à Orem.
Assis sur une chaise sous une tente, il a répondu aux questions d'un public fourni, rassemblé en extérieur. Son événement public, la première d'une quinzaine de dates programmées à travers le pays jusqu'à fin octobre, est organisée sous le slogan "Prove me wrong" ("Démontrez-moi que j'ai tort").
L’assassinat
Une vidéo montre Charlie Kirk répondant à une question du public sur les tueries de masse.
Quelques secondes plus tard, dans la suite de la vidéo, le militant de 31 ans est touché au cou et retombe en arrière sur sa chaise, avec du sang qui jaillit de sa blessure.
Des cris de panique résonnent dans le public et le podcasteur est évacué des lieux par ses gardes du corps, sur un brancard.
La chasse à l’homme continue
Aucun suspect n'a encore officiellement été arrêté.
Deux hommes ont été brièvement détenus puis relâchés après avoir été interrogés par les autorités.
Selon l’université, on a tiré "depuis un bâtiment situé à environ 180 mètres" de Charlie Kirk. Le tir venait du campus, potentiellement d'un toit, et le tireur portait des vêtements sombres.
Qui était Charlie Kirk ?
Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien, anti-avortement et défenseur du port d'armes à feu, ce père de deux enfants avait abandonné ses études pour se consacrer au militantisme.
Il était à la tête d'un mouvement de jeunesse : Turning Point USA. Cofondée en 2012 par l'influenceur, alors âgé de 18 ans, cette association est devenue en une décennie le plus gros groupe de jeunes conservateurs aux États-Unis.
Avec ses 6,9 millions d'abonnés sur Instagram et 3,8 millions sur YouTube, son influence avait servi Donald Trump pour séduire les jeunes hommes américains en promouvant une conception ultra traditionnelle de la famille.
Les réactions
La mort de Charlie Kirk a été annoncée en fin d'après-midi par Donald Trump sur son réseau Truth Social. "Le grand et même légendaire Charlie Kirk est mort". Il a ajouté que son “administration retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent.”
Du côté des démocrates, Joe Biden, Barack Obama, Bernie Sanders ou encore Kamala Harris ont condamné l'attaque. La candidate perdante à la présidentielle américaine de 2024, a affirmé que "la violence politique n'a pas sa place en Amérique".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a écrit sur X : "Nous devons tous être libres de débattre ouvertement et sans crainte. Il ne peut pas y avoir de justification à la violence politique.”
Pour la Première ministre italienne Giorgia Meloni, il s’agit d’un “meurtre atroce, une blessure profonde pour la démocratie et pour ceux qui croient en la liberté.”
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui écrit sur X que "Charlie Kirk a été assassiné pour avoir dit la vérité et défendu la liberté”. Il a aussi dit lui avoir “parlé il y a seulement deux semaines et [l’avoir] invité en Israël. Malheureusement, cette visite n'aura pas lieu.”
