"Il y a une raison pour laquelle nous avons le 'Insurrection Act' (une loi de 1807 permettant aux présidents américains de mobiliser certaines forces armées dans des contextes exceptionnels). Si je devais l'invoquer, je le ferais. Si des gens étaient tués et que les tribunaux nous en empêchaient ou que des gouverneurs ou des maires nous en empêchaient, bien sûr que je le ferais", a-t-il dit pendant un échange avec des journalistes dans le Bureau ovale.
Le "Insurrection Act" a été utilisé pour la dernière fois en 1992, lors des émeutes et pillages consécutifs à l'acquittement de policiers accusés d'avoir passé à tabac Rodney King, un homme noir.
La Maison Blanche emploie fréquemment le terme d'"insurrection" que ce soit pour critiquer certains juges ou désigner les mobilisations contre les agents de la police fédérale de l'immigration (ICE) , qui mettent en oeuvre la politique d'expulsions massives d'immigrés en situation irrégulière voulue par Donald Trump.
“Zones de guerre”, garde nationale, attaques en justice : mais que se passe-t-il aux Etats-Unis ?
300 gardes nationaux à Chicago
Un déploiement similaire à Portland a été bloqué à titre temporaire à deux reprises, samedi et dimanche, par une juge fédérale, Karin J. Immergut, qui a souligné qu'il n'y avait pas "d'insurrection à Portland ni de menace pour la sécurité nationale".
Donald Trump a par ailleurs signé samedi un décret pour l'envoi de 300 gardes nationaux à Chicago afin de "protéger les agents et biens fédéraux", cela contre l'avis des élus locaux démocrates.
Il a aussi décrit Portland comme une ville qui "brûle" tandis qu'une ministre a qualifié Chicago de "zone de guerre".
Des affrontements localisés et limités ont eu lieu dans chacune des deux villes entre des manifestants et les forces de l'ordre, mais ni Chicago ni Portland n'étaient lundi en proie à des émeutes généralisées.