Donald Trump accuse les autorités sud-africaines de persécuter ces Blancs de la minorité afrikaner, ce que le gouvernement à Pretoria dément vivement.
Le média public NPR et le quotidien New York Times, qui citent des sources anonymes, ont rapporté jeudi que le gouvernement américain prévoyait d'accueillir sur le sol américain quelques dizaines d'Afrikaners dès lundi, si les conditions logistiques le permettent.
À ce jour, 54 personnes ont reçu le statut de réfugié, d'après NPR.
Cette information avait d'abord été rapportée par le média d'investigation américain The Lever, qui s'appuyait sur une note interne du ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) datée du 30 avril.
Cette décision tranche avec le raidissement de la politique menée par l'administration américaine à l'égard des immigrés clandestins aux Etats-Unis, entre déploiement de soldats à la frontière mexicaine, arrestations massives et expulsion de centaines de migrants par avions militaires.
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"Réfugiés afrikaners"
En plus de couper toute aide à l'Afrique du Sud, Donald Trump avait créé par décret, en février, une procédure d'asile pour les "réfugiés afrikaners".
Il avait alors décidé que les Etats-Unis encourageraient "la réinstallation" de ceux-ci, "fuyant la discrimination raciale encouragée par le gouvernement", selon lui.
Washington dénonce notamment la "confiscation raciale et discriminatoire de terres" permise, d'après la Maison Blanche, par une loi sur l'expropriation promulguée en janvier.
Le gouvernement sud-africain dément toute discrimination à l'égard des Blancs, et les Afrikaners sont eux-mêmes divisés sur les accusations de Donald Trump.
Elon Musk, natif d'Afrique du Sud et puissant allié de Donald Trump, a également accusé début mars le gouvernement sud-africain de discrimination envers les populations blanches, et d'empêcher Starlink, son entreprise d'accès à Internet par satellite, de faire affaire dans le pays.
Descendants des colons néerlandais arrivés à la pointe méridionale de l'Afrique il y a plus de trois siècles, les Afrikaners constituent la majorité des 7,3% de Blancs de l'Afrique du Sud.
C'est de cette frange de la population que sont issus les dirigeants politiques ayant mis en place l'apartheid, système de ségrégation raciale ayant privé les Noirs de la plupart de leurs droits jusqu'à l'abolition de ce système en 1994.
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