Le président américain a donné l'ordre de déployer des centaines de soldats de la Garde nationale à Chicago, affirmant qu'ils étaient nécessaires pour lutter contre la criminalité et protéger les agents de la police fédérale de l'immigration (ICE) dans la troisième plus grande ville des États-Unis.
La cour d'appel a estimé que l'administration n'avait pas établi que les conditions régnant dans cette ville de l'Illinois justifiaient le déploiement des militaires.
Le gouvernement n'a pas démontré "l'existence d'une rébellion ou d'un danger de rébellion en Illinois", a jugé la cour.
"Les actions animées, continues et occasionnellement violentes de manifestants protestant contre la politique et les actes du gouvernement en matière d'immigration ne constituent pas à elles seules un danger de rébellion contre l'autorité du gouvernement."
"Non fiables"
April Perry avait alors suspendu pour deux semaines le déploiement des réservistes de la Garde nationale à Chicago.
La juge, saisie par le gouverneur démocrate de l'Illinois, JB Pritzker, et la mairie de Chicago, a qualifié les allégations des responsables du ministère de la Sécurité intérieure de "non fiables".
Depuis des semaines, le président républicain ciblait Chicago, annonçant vouloir y déployer la Garde nationale comme il l'a fait à Los Angeles et Washington, à chaque fois contre l'avis des autorités locales démocrates.
Un déploiement similaire à Portland, dans le nord-ouest, autre ville dirigée par les démocrates, a été provisoirement bloqué par la justice.
A Memphis, ville démocrate du sud des Etats-Unis, les gardes nationaux sont sur place et aident les forces de l'ordre "dans des tâches telles que les patrouilles" et le "contrôle de la circulation", ont déclaré jeudi les autorités de l'Etat républicain du Tennessee.
Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des Etats-Unis par des "criminels venus de l'étranger" et communiquant abondamment sur les expulsions d'immigrés.