Le meurtrier était l’un d’eux : 23 ans plus tard, la police de Los Angeles identifie le coupable

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Il y a 23 ans, Sherri Rasmussen est retrouvée morte chez elle. Pour les enquêteurs de l’époque, un cambriolage qui a mal tourné. Mais le meurtrier est en réalité parmi eux depuis toujours…
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Nous sommes en février 1986. Sherri Rasmussen, une cheffe infirmière de 29 ans, est retrouvée morte chez elle dans le quartier de Van Nuys à Los Angeles. 

Comme le rapporte le Los Angeles Times, elle a été violemment frappée et abattue de trois balles. 

Pour les enquêteurs de l’époque, la conclusion est vite trouvée : il s’agit d’un cambriolage qui a mal tourné. 

Et pourtant, rien ne semble prouver cette conclusion, mis à part un autre cambriolage survenu dans le quartier et du matériel stéréo empilé près de l'escalier laissant supposer que les voleurs auraient été dérangés. 

Pour la soeur de la victime, cela ne fait aucun doute, il s’agit d’un meurtre bien trop sophistiqué pour être un simple cambriolage qui a mal tourné. 

Depuis peu, Sherri a un nouveau mari, John Ruetten et cette union a déclenché le pire…

Des preuves accablantes 

John a une ex-amante qui n’a toujours pas tourné la page de leur histoire : Stephanie Lazarus, une agente de patrouille de 25 ans du Los Angeles Police Departement (LAPD).

Et les preuves à l’encontre de Stephanie se multiplient.

Elle s’était déjà présentée sur le lieu de travail de la victime pour la harceler. 

Les balles trouvées dans le corps de Sherri étaient du même type que celles distribuées par le LAPD à ses officiers

Elle avait disparu en 1962, elle a été retrouvée vivante 63 ans après …

Et comme par hasard, Stephanie avait signalé, quelques semaines avant le meurtre, le vol de son arme de secours.  

Seulement, pendant des années, elle n’a jamais été interrogée comme suspecte. 

Elle a fondé une famille et a même accédé à un poste d’enquêteur de haut niveau. 

Mais les enquêteurs persistent, même lorsque le père de Sherri écrit au chef du LAPD pour implorer son intervention. 

Des disparitions mystérieuses 

Quand, au début des années 2000, les enquêteurs se penchent sur les affaires non résolues, les preuves sur le meurtre de Sherri ont mystérieusement disparu du bureau. 

La mystérieuse disparition de la famille Godard

Rien ne permet de prouver que Stephanie en est à l’origine, néanmoins, pendant des années, elle y aurait eu accès. 

Une morsure et un ADN

L’affaire aurait pu en rester là. Mais une preuve vient tout remettre en question : une morsure. 

Un échantillon de salive provenant d'une morsure sur l'avant-bras de Sherri a été conservé séparément, dans un congélateur. 

Et en 2005, des tests ADN, impossibles à réaliser des décennies plus tôt, ont révélé qu'il provenait d'une femme. Or, pour les enquêteurs, le cambriolage impliquait deux hommes.

Une question qui change tout

Il faudra attendre quatre années supplémentaires pour qu’un inspecteur se pose la question fatidique : la victime avait-elle des ennemies ?

La piste de Stephanie est rapidement remontée et cerise sur le gâteau, son ADN correspond à l’échantillon de salive. 

Lorsque le procès a lieu en 2012, Stephanie continue de clamer son innocence alors même que les jurés lisent une lettre qu'elle avait écrite à la mère de John. Ce dernier, qu’elle avait rencontré à l'université, est devenu une obsession pour elle. Elle était dévastée par ses fiançailles, a-t-elle écrit. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait choisi une autre femme.

Stephanie, âgée de 51 ans, a été reconnue coupable de meurtre au premier degré et condamnée à une peine de 27 ans de prison.

Des aveux, enfin

Lors d’une audience de libération conditionnelle en février 2025, elle avoue avoir tué Sherri. Elle évoque son amour pour John et sa solitude lorsqu'elle a appris ses fiançailles.

Les parents de Sherri ont vécu assez longtemps pour voir Stephanie arrêtée et condamnée, mais ils sont morts sans savoir pourquoi cela avait pris un quart de siècle.

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