Une succession de 77 noms. Le président américain, Donald Trump, a gracié plusieurs de ses alliés politiques impliqués dans la tentative d'inverser les résultats du scrutin présidentiel de 2020.
Dans la liste publiée par le procureur chargé des grâces au ministère de la Justice, Ed Martin, sur X, on retrouve les avocats de Trump, Rudy Giuliani et Sidney Powell, ainsi que l'ancien chef de cabinet du président, Mark Meadows.
“Cette proclamation met fin à une grave injustice nationale perpétrée à l'encontre du peuple américain à la suite de l'élection présidentielle de 2020 et poursuit le processus de réconciliation nationale”, peut-on lire dans le document, qui mentionne la date du 7 novembre dans son texte et semble avoir été signé par le président.
Ces grâces sont toutefois largement symboliques, aucune des personnes identifiées n'étant accusée de crimes fédéraux, seuls concernés par la grâce présidentielle.
Rudy Giuliani et Sidney Powell figuraient parmi les personnes identifiées par l'ancien conseiller spécial, Jack Smith, comme étant les complices de Trump, bien qu'il n'ait jamais engagé de poursuites contre eux. Les grâces empêcheraient toute future administration d'engager des poursuites pénales à leur encontre, selon Politico.
Donald Trump en est exclu
Le libellé de la grâce est large, s'appliquant à “tous les citoyens américains pour des actes liés aux conseils, à la création, à l'organisation, à l'exécution, à la soumission, au soutien, aux activités de vote, à la participation ou à la défense de toute liste ou proposition de liste d'électeurs présidentiels... ainsi qu'à tout acte lié à leurs efforts pour dénoncer la fraude électorale et les vulnérabilités de l'élection présidentielle de 2020”.
Bien que le document de grâce indique qu'il pourrait s'appliquer à d'autres personnes répondant aux mêmes critères, il exclut explicitement Trump.
En plus de son cercle proche, Trump a gracié des dizaines de militants du Parti républicain qui avaient signé des documents affirmant faussement être des grands électeurs légitimes.
Réécrire l'histoire
Cela s'inscrit dans la tentative du président américain de réécrire l'histoire de l'élection de 2020 qui avait culminé avec l'attaque violente du Capitole par certains de ses partisans.
Après son investiture en janvier dernier, Donald Trump avait déjà gracié plus de 1 000 personnes qui y avaient participé, dont des centaines qui étaient accusés d'avoir agressé des policiers protégeant le Capitole.
La semaine dernière, le président a accordé sa clémence à un policier à la retraite de la ville de New York qui avait été condamné en 2023 pour avoir harcelé une famille du New Jersey pour le compte du gouvernement chinois.
Les personnes concernées demeurent susceptibles d'être jugées par les juridictions locales devant lesquelles elles sont poursuivies.








