La police de New York a indiqué dimanche à l'AFP avoir arrêté vendredi dans un appartement cossu du sud de Manhattan John Woeltz, 37 ans, pour des faits allégués de "kidnapping, de possession criminelle d'armes, d'assaut et de séquestration".
Vendredi, à 9H37, un homme de 28 ans, originaire de l'Italie selon des médias new-yorkais, s'est approché d'un agent de circulation dans le sud de Manhattan affirmant avoir été kidnappé, battu et séquestré depuis le 6 mai avant de réussir le matin même à s'échapper de l'appartement de John Woeltz.
Après son arrestation vendredi, M. Woeltz a été formellement inculpé samedi matin au tribunal pénal de Manhattan et a plaidé non coupable à l'ensemble des chefs d'accusation, selon des documents de cour consultés par l'AFP. Une seconde personne, Beatrice Folchi, 24 ans, a aussi été interpellée dans cette affaire.
Selon les détails de l'accusation dévoilés par les médias locaux, la victime présumée, dont l'identité n'a pas été précisée par la police, s'est rendue à cette résidence louée 30.000 dollars par mois par John Woeltz, originaire du Kentucky, dès son arrivée d'Italie le 6 mai.
Plusieurs zones d'ombre
Sur place, Woeltz et un autre homme, présumé en cavale, ont confisqué de force ses appareils électroniques et son passeport, et demandé à obtenir les codes d'accès à ses bitcoins, selon ces éléments.
Après son refus, les deux hommes l'ont torturé pendant deux semaines, en lui nouant les poignets, le frappant d'un fusil, lui pointant l'arme au visage, l'emmenant au 5e étage de l'immeuble pour menacer de le jeter en bas, ou en affirmant qu'ils allaient tuer des membres de sa famille, selon les médias locaux.
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Plusieurs éléments de base de cette histoire aux airs de série noire demeurent pour l'heure inconnus à commencer par la raison de la rencontre entre les deux hommes le 6 mai dernier dans l'appartement luxueux du quartier Soho, à Manhattan.
Selon les documents de cour, la prochaine audience est prévue le 28 mai dans cette histoire qui se déroule sur fond de flambée du bitcoin, la plus capitalisée des cryptomonnaies, qui a battu un nouveau record cette semaine, en dépassant les 109.856 dollars.
Réputées inviolables, les cryptomonnaies, tels que le bitcoin ou l'ethereum, sont des proies de choix pour les cyberattaquants, qui profitent souvent de failles des plateformes d'échanges et de portefeuilles en ligne pour s'emparer des devises comme en février dernier lorsque des hackers nord-coréens ont dérobé 1,5 milliard de dollars à la plateforme Bybit, un vol historique.