Les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et la Turquie ont signé une déclaration sur Gaza ce lundi 13 octobre au cours d'une brève cérémonie organisée à Charm el-Cheikh après l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
"Le document va détailler les règles et les dispositions et bien d'autres choses", a déclaré Donald Trump en répétant par deux fois que "cela allait tenir", mais sans autre précision sur le texte signé.
20 otages vivants
Le chef d'Etat américain a présenté fin septembre un plan de paix pour Gaza en 20 points. Le gouvernement israélien du Premier ministre Benjamin Netanyahu et le Hamas ont dit approuver la mise en oeuvre de la première phase de cette feuille de route.
En conséquence, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre et le Hamas a libéré lundi les 20 derniers otages encore vivants et 2 corps d'otages, qu'il détenait depuis son attaque sans précédent du 7 octobre 2023 sur Israël, en échange de la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens.
Le Hamas doit encore rendre plus d'une vingtaine de dépouilles d'otages.
Aux termes du plan Trump, une fois que toutes ces dépouilles auront été remises à Israël, "les membres du Hamas qui s'engagent à respecter une coexistence pacifique et qui rendront leurs armes bénéficieront d'une amnistie", et ceux qui "souhaitent quitter Gaza bénéficieront d'un droit de passage protégé" vers des pays acceptant de les accueillir.
"Absurde et insensé"
Mais cette idée d'expulser les membres du Hamas de Gaza est "absurde", a affirmé samedi à l'AFP Hossam Badran, haut responsable du mouvement islamiste palestinien.
"Les dirigeants du Hamas présents dans la bande de Gaza se trouvent sur leur terre, celle où ils ont vécu, parmi leur famille et leur peuple. Il est donc naturel qu'ils y restent", a affirmé M. Badran.
"Parler d'expulser les Palestiniens, qu'ils soient membres du Hamas ou non, de leur terre est absurde et insensé", a-t-il ajouté.