L'Iran "présente une proposition créative, équitable et équilibrée, qui répond aux préoccupations légitimes, et est mutuellement bénéfique", a écrit M. Araghchi sur X.
Il a ajouté que la proposition avait été présentée jeudi au Royaume-Uni, à la France et à l'Allemagne, réunis sous l'acronyme E3, ainsi qu'à l'Union européenne.
"Mettre cette idée en œuvre peut être rapide et permettre de concilier les lignes rouges respectives afin d'éviter une crise", a-t-il averti, estimant que "l'Iran ne peut être l'unique acteur responsable".
L'annonce du ministre iranien survient alors que le Conseil de sécurité de l'ONU devrait sauf surprise donner vendredi son feu vert au rétablissement des sanctions contre Téhéran.
Selon des sources diplomatiques, l'Iran ne disposerait pas des neuf voix nécessaires pour maintenir le statu quo et empêcher le rétablissement de sanctions d'ici la fin du mois.
Empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire
Les E3 sont signataires de l'accord international de 2015 (JCPOA) prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée des sanctions imposées à Téhéran.
Cet accord visait à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, un objectif que les puissances occidentales et son ennemi juré, Israël, l'ont longtemps soupçonné de poursuivre, ce que Téhéran a toujours nié.
Le pacte est en sursis depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, sous la présidence de Donald Trump, et le rétablissement de sanctions contre la République islamique.
L'Iran s'était ensuite affranchi de certains engagements, notamment sur l'enrichissement d'uranium et l'accès de ses sites pour les inspecteurs de l'AIEA.
Enrichi à 60%
Téhéran a répliqué par des frappes de missiles et de drones qui ont tué 28 personnes en Israël selon les autorités.
Les Etats-Unis ont brièvement participé aux hostilités en menant une série de bombardements contre des installations nucléaires clés en Iran, avant qu'un cessez-le-feu n'intervienne au terme de douze jours de guerre.
La semaine dernière, l'Iran a accepté un nouveau cadre de coopération avec l'AIEA, après avoir suspendu ses relations à la suite des attaques israéliennes et américaines.
Début septembre, un rapport confidentiel de l'AIEA, consulté par l'AFP, faisait apparaître que Téhéran avait accéléré, avant la guerre de juin, le rythme de production de ses réserves d'uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire.
