Après une cavale de cinq jours, l'auteur de l'agression, Gregory Lenoci, s'est rendu aux autorités, et a été inculpé pour tentative d'assassinat puis écroué mercredi en fin de journée, a indiqué le parquet de Namur.
Il accuse l'homme qu'il a tabassé, un voisin de la famille, d'avoir commis une agression sexuelle sur son beau-fils âgé de 7 ans, en état de récidive. Le parquet a précisé avoir ouvert une enquête sur ces accusations, soulignant que la victime était effectivement un homme déjà condamné pour "des faits de moeurs".
Après l'agression, le 24 juillet au soir, l'homme, violemment frappé au visage, a été hospitalisé dans un état critique.
De son côté, Gregory Lenoci, a pris la fuite en voiture puis crié sa colère dans une vidéo postée sur son compte Facebook: "Il a osé toucher mon fils, j'ai dû faire ce que j'ai fait (...) On ne peut plus laisser ces prédateurs autour de nos enfants".
La publication a été rapidement suivie d'une série de commentaires de soutien, voire de félicitations de la part d'internautes: "un grand bravo", "merci d'avoir fait le travail" ou "honte à la justice qui savait".
Condamné pour tentative de viol sur mineur
Selon la chaîne de la télévision RTL-TVI, l'homme roué de coups avait été condamné en décembre 2020 à une peine de prison avec sursis pour "tentative de viol avec violence sur mineur" et "attentat à la pudeur avec violences ou menaces".
La peine était assortie d'une mesure de suivi médical et d'une interdiction de fréquenter des mineurs, ce qu'il n'aurait pas respecté, selon ce média.
Sollicité par l'AFP un porte-parole du parquet a refusé de s'exprimer sur le suivi socio-judiciaire, confirmant uniquement "une précédente condamnation pour des faits de moeurs".
En quelques jours, Gregory Lenoci est devenu le symbole en Belgique d'une forme de "justice parallèle" saluée par une partie de l'opinion, relevait jeudi le quotidien francophone La Libre Belgique, parlant d'une situation "inquiétante".
Le sous-financement chronique du système judiciaire belge est régulièrement dénoncé par les professions du secteur. En juin, procureurs et hauts magistrats du pays ont tour à tour tiré la sonnette d'alarme sur le "manque de respect" que traduit ce sous-investissement, certains se disant "épuisés".