"Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective" de la maladie, déclare le bureau de Joe Biden dans un communiqué transmis à l'AFP.
Joe Biden a quitté la Maison Blanche en janvier après avoir renoncé l'été dernier à se représenter, sur fond d'inquiétudes quant à son état de santé. Un livre-enquête doit d'ailleurs paraître mardi, racontant par le menu son lent déclin physique et cognitif au fil de son mandat.
L'ancien locataire de la Maison Blanche a été diagnostiqué vendredi. Selon le communiqué, son cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d'agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu'à 10.
Donald Trump, s'est dit "attristé" par l'annonce
"Melania et moi sommes attristés d'apprendre le diagnostic médical récent de Joe Biden. Nous envoyons à (son épouse) Jill et à la famille nos meilleurs voeux les plus chaleureux, et nous souhaitons à Joe un rétablissement rapide et réussi", a déclaré le républicain sur sa plateforme Truth Social.
"Joe est un battant -et je sais qu'il fera face à ce défi avec la même force, résilience, et optimisme qui ont toujours défini sa vie et son leadership", a quant à elle déclaré sur son compte X l'ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris, au profit de qui Joe Biden s'était retiré de la course à la présidentielle.
Options de traitement
Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes et représente 15% de l'ensemble des cancers masculins. La prostate est une glande masculine dont la fonction principale est de produire un liquide qui entre dans la composition du sperme.
"Bien qu'il s'agisse d'une maladie à laquelle on peut tout à fait survivre lorsqu'elle est détectée à un stade précoce, c'est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes. La détection précoce est essentielle", souligne de son côté la Société américaine de cancérologie, rappelant que l'ancien président avait beaucoup oeuvré pour la lutte contre cette maladie.
"Le président et sa famille évaluent les options de traitement avec ses médecins", précise le communiqué.
Joe Biden avait été opéré en 2023 d'une "petite" lésion sur la poitrine, qui s'était révélée cancéreuse. Lors de son mandat, il avait lancé une grande initiative de recherche et de financement "pour guérir les cancers une bonne fois pour toutes" avec pour objectif de réduire la mortalité liée à cette maladie de 50% en 25 ans.
"Personne n'a fait plus que Joe" en la matière, a assuré Barack Obama, locataire de la Maison Blanche de 2009 à 2017. "Je suis sûr qu'il relèvera ce défi avec la détermination et l'élégance qui le caractérisent. Nous prions pour une guérison rapide et complète", a-t-il dit à l'adresse de son ex-vice-président.
"J'ai une pensée pour les Biden, qui sont confrontés au cancer, une maladie qu'ils ont tant fait pour essayer d'épargner à d'autres familles. Je vous souhaite un prompt rétablissement", a écrit l'ancienne Première dame et candidate démocrate Hillary Clinton sur X.
La famille de Joe Biden a déjà été touchée par cette maladie: son fils aîné, Beau, est décédé en 2015 d'un cancer du cerveau à 46 ans.
"Ce n'est pas un ami personnel ou quelque chose comme ça, mais c'est triste", a réagi Ariale Booker, 48 ans, qui travaille dans le bâtiment à Washington et a vu sa mère et sa grand-mère mourir d'un cancer. "Je les ai vues vraiment être terrassées. Ses dernières années (de Joe Biden), sa vie va être vraiment dure."
Livre-enquête
Le débat sur le déclin progressif du démocrate lors de son mandat a été remis en lumière samedi avec la publication d'une bande sonore datant de 2023 dans laquelle le président d'alors perd le fil de grandes dates de sa vie.
Le livre-enquête des journalistes Jake Tapper et Alex Thompson, devant paraître mardi, raconte en outre comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d'un président qui s'est longtemps accroché à sa tentative de réélection.
Joe Biden a récemment nié avoir subi un déclin cognitif à la fin de son mandat.
Sa santé était une question politique depuis longtemps, et Donald Trump avait pris l'habitude de le surnommer "Joe-l'endormi".