Le compagnon, âgé de 29 ans, a été placé en détention provisoire. La mère de la victime, 62 ans, a été placée sous "contrôle judiciaire strict", son état de santé ayant été jugé incompatible avec une incarcération.
Le corps de la victime avait été découvert par la police dans l'appartement familial à Saint-Pierre, au sud de l'île.
Les circonstances du décès ne sont pas encore établies à ce stade.
"Plusieurs bouteilles d'alcool vides"
Selon les premiers éléments médicaux, la victime "pourrait être décédée d'un coup porté sur le crâne", qui a "entraîné un traumatisme crânien et un hématome sous-dural", a détaillé dans un communiqué le procureur de Saint-Pierre, Olivier Clémençon.
"Des ecchymoses, pour certaines anciennes" ont également été constatées sur le corps de la quadragénaire, a-t-il ajouté.
La mère de la victime et son compagnon se trouvaient dans l'appartement à l'arrivée de la police et "présentaient des signes d'ivresse", selon le magistrat. "Plusieurs bouteilles d'alcool vides étaient retrouvées au domicile", a-t-il indiqué.
"La famille était connue pour s'adonner à l'alcool et pour perturber régulièrement le voisinage par des disputes et des nuisances sonores", a expliqué le procureur.
Lors de leurs auditions, les deux mis en cause "ont livré des versions contradictoires et non concordantes avec des déclarations de témoins et les constatations médicales", a relaté Olivier Clémençon.
Le compagnon déjà condamné
La victime et sa mère sont connues de la justice pour des violences réciproques.
"Le compagnon a déjà été condamné en 2023 pour des violences sur conjoint", a déclaré le procureur, sans préciser si ces violences ont été commises sur la femme décédée.
En mars, une femme de 35 ans avait été retrouvée morte en contrebas de son immeuble à Saint-Denis de La Réunion, un féminicide pour lequel son compagnon, un ancien policier de 49 ans, a été mis en examen et écroué.
Entre 2006 et 2025, au moins 56 femmes ont été victimes de féminicide à La Réunion.
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur sur les violences conjugales commises en 2023, l'île est le deuxième territoire français qui affiche le plus fort taux de victimes enregistrées.