Cannes, c’est le festival du cinéma. Chaque année, ce sont des milliers de personnes qui déferlent sur la Croisette pour voir les films présentés. Des réalisateurs, des acteurs, des producteurs, des journalistes, des fans... et des Cannois, qui viennent voir de plus près ce qui se passe chez eux. Et la musique dans tout ça ?
La musique, elle est pourtant indissociable du cinéma. Dans chaque film, il y a bien sûr une bande originale, produite pour l’occasion et des morceaux qui surgissent de partout et de nulle part. On a en tête les plus grands compositeurs : Hans Zimmer, Howard Shore, Philippe Rombi, Danny Elfman, Alexandre Desplat. On a en tête aussi les morceaux qui deviennent indissociables d’un film : qui pourrait imaginer Titanic sans Céline Dion ? Leos Carax sans Bowie ? 120 battements par minute sans Bronski Beat ?
Réaffirmer la place de la musique dans le cinéma
La Sacem, qui défend les musiciens et leurs droits depuis 1851, a décidé, cette année encore, de profiter du Festival de Cannes pour réaffirmer la place de la musique dans le cinéma. Comment ?
En organisant des moments symboliques pour celles et ceux que l’on appelle les troisièmes autrices et auteurs d’un film dans un endroit souvent centré sur les réalisateurs et réalisatrices, comédiens et comédiennes.
Et comment la Sacem a procédé pour remettre la musique dans ce bain de ciné ? Tout simplement en renouvelant l’opération “Spot the Composer”, entre le 15 et le 19 mai, qui est un dispositif d’accompagnement unique lancé par la Sacem et le Marché du film ayant pour vocation de mettre en contact les compositeurs de musique et ceux qui font le cinéma.
Ainsi, la Sacem a organisé un tremplin et des moments de coaching, afin que les créateurs puissent affiner leur connaissance du cinéma et s’insérer au mieux dans un milieu du cinéma qui reste assez fermé.

Point d’orgue de cette opération : la rencontre dans la salle Buñuel, située au cinquième étage du Palais des Festivals, entre le réalisateur mexicain Guillermo del Toro (Mimic, La Forme de l’eau, Nightmare Alley) et le compositeur français Alexandre Desplat (oscarisé et habitué des films de Wes Anderson), pour la traditionnelle Leçon de musique qui fait chaque année échanger un réalisateur et un compositeur, sous la houlette du journaliste Stéphane Lerouge.
Un échange qui s’est avéré passionnant entre del Toro et Desplat, qui ont tous deux rappelé à quel point cinéma et musique étaient intimement liés et interdépendants.
Pour Desplat, il est indéniable que “la musique amène une dimension nouvelle” au cinéma. Ce qu’a reconnu del Toro, qui estime lui que le devoir du réalisateur est “d’écouter beaucoup”. Cécile Rap-Veber, directrice générale de la Sacem, a elle déclaré qu’un “prix de la musique” serait le bienvenu lors d’une prochaine cérémonie de clôture.
Tout cet engagement et cette volonté de faire rayonner la musique dans le cinéma ont été ponctués par l’opération “Les Sunset Live Sacem” au Jardin Croisette, avec Aurélie Saada et Gaspard Royant suivis de Tin en DJ set le 15 mai, Kids Return en live suivis de DJ Oil le 16 mai, Gael Rakotondrabe et HabibiSly aux platines le 17 mai, Kid Francescoli le 18 mai et Saint DX et Calypso Valois en live le 19 mai.
Autant de rendez-vous qui ont fait vibrer et mis le feu à Cannes.