Le procès du feu d’artifice qui avait tué un frère et une sœur à Cholet s’ouvre aujourd’hui

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À partir de ce lundi 17 novembre, la justice doit établir les responsabilités de six personnes, dont le maire de Cholet et l’un de ses adjoints, dans le drame du 14 juillet 2022 qui avait fait deux morts et douze blessés.
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Ce soir-là, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées autour du stade de Cholet pour assister au feu d’artifice de la fête nationale.
Certaines familles étaient assises dans l’herbe, parfois à seulement quelques dizaines de mètres du pas de tir, dans une zone où l’accès n’avait pas été interdit.

C’est là qu’une fusée était partie à l’horizontale dans la foule, tuant Meggy et Gabriel Mandote, un frère et une sœur de 24 et 7 ans. Le reste de leur famille avait également été blessé.

Margot, une jeune fille qui se trouvait à quelques mètres d’eux, raconte à France Info : "Le feu d’artifice continuait alors qu’il y avait des massages cardiaques. Tout le monde criait, il y avait plein de petits départs de feu un peu partout."

Jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende

En effet, malgré l’explosion, le feu d’artifice avait été mené à son terme avant que la foule soit dispersée.

L’enquête a montré que le périmètre de sécurité n’avait pas été respecté : un périmètre de 150 mètres aurait dû être appliqué.

À l’époque, le maire, Gilles Bourdouleix, affirmait avoir “appliqué les prescriptions” et renvoyait une partie de la responsabilité vers la police nationale.

Selon le procureur de la République, Éric Bouillard, il y a "deux origines à ce drame" : d’une part "des fusées qui partent dans une direction" et d’autre part "la présence de public dans cette direction".

Toute la semaine, les six personnes mises en cause comparaissent pour homicides et blessures involontaires, elles encourent jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

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