Arrêté à Casablanca en janvier 2025 alors qu’il arrivait en jet privé à l’aéroport Mohammed V, le rappeur franco-marocain Maes, de son vrai nom Walid Georgey, a été condamné à sept ans de prison ferme par la chambre criminelle de première instance de Tanger, selon le média marocain 360.
Le verdict est tombé dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 novembre. Selon la justice marocaine, il est responsable d'avoir orchestré une opération punitive liée à un conflit financier. Maes résidait à Dubaï lorsqu'il aurait planifié l’enlèvement et la séquestration d’un homme avec lequel il était en litige au sujet de revenus tirés de concerts.
Déjà sous le coup d'une condamnation en France
Le rappeur aurait contacté le chef présumé d’un groupe à Fès afin de capturer et torturer la victime à Marrakech. La réunion de préparation aurait eu lieu à Tanger. L’opération a été déjouée par les services de police, au moment où les agresseurs présumés se préparaient à intercepter leur cible à la descente de son véhicule.
Maes est déjà sous le coup d’une condamnation en France. En juin 2024, le rappeur avait été condamné à dix mois de prison ferme et 10 000 euros d’amende, mais ne s’était jamais présenté au tribunal. Un avis de recherche international avait été émis à son encontre, notamment depuis Dubaï, où il s’était installé avec sa famille. Sa cavale a pris fin lors de son arrestation à l’aéroport Mohammed V.
Face au tribunal, il a nié l’ensemble des accusations, toujours selon le 360. Sa défense a soutenu qu’aucune preuve directe ne liait l’artiste aux autres accusés et particulièrement à Mourad L., considéré comme le chef de la bande.
Malgré ces contestations, le tribunal a maintenu la condamnation.
