"Il s'agit d'une attaque directe, avec un degré important de planification, et ceux qui l'ont exécutée avaient de l'expérience", a déclaré la procureure de Mexico, Bertha Alcalde, lors d'une conférence de presse au lendemain de l'assassinat de Ximena Guzman et José Muñoz.
La secrétaire particulière de la maire Clara Brugada et le conseiller politique ont été tués par balles en plein centre-ville à 08H00 du matin, en pleine heure de pointe, par un tueur à gage.
Ils ont été abattus alors que Mme Guzman passait prendre en voiture son collègue de travail.
Dans les jours précédant l'attaque, une personne a surveillé les deux victimes près des lieux du crime, d'après la procureure.
Au total, quatre personnes ont participé à l'attentat: l'auteur des coups de feu et trois individus qui l'ont aidé à prendre la fuite vers la banlieue de Mexico, selon cette source.
Le double homicide touche le parti de gauche au pouvoir Morena dans son fief de Mexico. A la mairie, Clara Brugada a pris en octobre le relais de l'actuelle présidente de la République, Claudia Sheinbaum.
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Pas encore considéré comme crime organisé
Bien que les Etats-Unis et des analystes en sécurité lient l'attaque au crime organisé, le parquet n'a pour l'instant pas validé cette hypothèse.
Au vu des premiers éléments de l'enquête, "nous ne pouvons pas en conclure que cette affaire soit liée au crime organisé", a souligné la procureure.
Mexico reste dans l'ensemble davantage protégé de la violence que d'autres Etats.
Mais des chefs de bandes criminelles ont été arrêtés ces derniers temps à Mexico et dans sa zone, a relevé le secrétaire de la Sécurité local, Pablo Vazquez.
"Ces arrestations continueront, le démantèlement de cellules criminelles continuera", a-t-il déclaré.
En juin 2020, l'actuel secrétaire fédéral à la Sécurité, Omar Garcia Harfuch, avait survécu à l'attaque armée de son convoi lors qu'il était le chef de la police à Mexico. Deux de ses personnels d'escorte et une passante avaient été tués.
Le secrétaire d'Etat américain Mario Rubio a déclaré mercredi que "la violence politique au Mexique" est "réelle".
"Ces cartels menacent l'Etat. Il y a des zones du Mexique gouvernées par les cartels", a-t-il ajouté lors d'une audience devant une commission de la chambre des Représentants, à Washington, après avoir dit vouloir se rendre prochainement dans ce pays pour parler de "sécurité".
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