Narcotrafic : Gérald Darmanin a réclamé aux Emirats l'extradition d'une quinzaine de personnes

Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a réclamé mercredi 19 novembre l'extradition d'"une quinzaine" de narcotrafiquants présumés "particulièrement signalés" recherchés par la France, lors de sa visite aux Emirats arabes unis, où sont partis s'installer plusieurs d'entre eux.
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Le ministre, qui a précisé avoir transmis une liste à ses homologues, a ajouté que "depuis le début de l'année, quatorze grands narcotrafiquants (avaient) été interpellés puis extradés vers la France pour y être incarcérés (notamment dans les prisons de haute sécurité que nous avons créées) et jugés."

"Pour la première fois, les Emirats ont accepté de saisir une quarantaine d'appartements", s'est encore félicité sur X Gérald Darmanin qui a transmis "une liste de plusieurs dizaines de millions d'euros de patrimoine" aux autorités émiraties, "en particulier des appartements et des villas de luxe achetés en cash ou en cryptomonnaies".

Cette procédure de saisie est "en cours", a-t-on précisé dans l'entourage de Gérald Darmanin.

Des figures de premier plan du narcotrafic en France se sont installées à Dubaï, où elles se sont parfois constitué d'importants patrimoines immobiliers.

"La sécurité en France se joue aussi aux Emirats"

"La sécurité en France se joue aussi aux Emirats" et il faut lutter contre ces narcotrafiquants "en les tapant au portefeuille au niveau international", selon Gérald Darmanin.

Accompagné se son collègue de l'Intérieur Laurent Nuñez, il doit se rendre jeudi à Marseille. Mardi, le président Emmanuel Macron avait appelé à adopter face au narcotrafic la même approche que contre "le terrorisme", à l'issue d'une réunion d'urgence à l'Elysée sur le sujet.

Dans une tribune au journal Le Monde, Amine Kessaci a regretté que la protection policière qui lui avait été accordée n'ait pas été étendue à ses proches. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée?", s'est-il interrogé.

Son autre frère Brahim avait été assassiné en 2020, alors qu'il était âgé de 22 ans, dans un règlement de comptes lié au trafic de drogue.

"Je pense que la doctrine d'emploi des forces de l'ordre depuis un an n'a pas été la bonne. Je pense qu'il y a eu un relâchement sur la question du narcotrafic", a de son côté dénoncé Benoît Payan, le maire de Marseille, mercredi matin sur RTL.

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