L'opération, qui a mobilisé lundi 150 policiers dont trois colonnes du Raid, des CRS spécialisés et des chiens, est intervenue dans une "place de deal emblématique" de l'agglomération grenobloise, que sa configuration en "dédale" rend particulièrement "favorable aux trafiquants", a indiqué le procureur Etienne Manteaux lors d'un point presse.
Elle a permis l'interpellation de 12 personnes âgées de 22 à 40 ans, dont 7 ont été déférées devant la justice vendredi, a-t-il précisé. Elle est la suite d'une enquête lancée en juin et a conduit à la saisie en deux fois de plusieurs kilos de cocaïne et de cannabis pour un montant total estimé à "858.000 euros", ainsi que plus de 2.000 paquets de cigarettes et 5 armes de catégorie B, soit un "coup majeur porté à cette équipe de narcotrafiquants" selon lui.
Les démantèlements de points de deal de drogue "sont une nécessité absolue pour enlever de la puissance à ces groupes criminels" qui promeuvent une "contre-société" basée sur l'hyper-violence et font courir au pays un "risque de bascule vers une dérive mafieuse", a souligné le magistrat.
"Tout à fait spectaculaire"
Pour la police, la stratégie consiste à "déterminer les vrais enjeux des trafiquants sur notre territoire par un schéma de cohérence territoriale" et à "cadencer les opérations majeures" dans tous les quartiers concernés, a déclaré de son côté Jérôme Chappa, directeur interdépartemental de la police nationale de l'Isère.
Interrogé sur l'état de santé de l'adolescent étranger grièvement blessé par balles le 16 novembre près d'un point de vente de drogue à Grenoble, le commissaire Jordan Courby a indiqué qu'il était récemment "sorti du coma" et que son pronostic vital n'était plus engagé. Il sera interrogé dès que possible, a-t-il ajouté.








