Wong Sik-kam
L'appartement de ce résident a été détruit par les flammes.
Son fils, sapeur-pompier, est intervenu pour éteindre l'incendie géant, qui s'est propagé de bloc en bloc, porté par le vent.
L'incendie "a démarré au sixième immeuble. Puis il s'est propagé au cinquième et au quatrième immeuble, et ainsi de suite", a raconté Wong Sik-kam.
"Comme le troisième immeuble est collé au premier et au deuxième, quand le troisième a pris feu, il n'y avait aucun moyen pour les deux autres immeubles d'y échapper", a poursuivi ce résident, dont l'appartement était situé au troisième immeuble.
Seul le huitième immeuble a été épargné.
Les pompiers étaient déjà sur les lieux lorsque son fils lui a dit de fuir. Il "était dehors et m'a appelé pour me dire: +Papa, il y a un incendie+. J'ai ouvert la fenêtre et vu les pompiers".
"J'ai pensé que c'était un incendie classique", "mais il s'est avéré que c'était si important que tout le complexe a pris feu".
À la vue des pompiers sauvant des habitants d'autres immeubles, il a réalisé l'ampleur de la catastrophe et décidé de prévenir ses voisins.
"J'ai frappé à leur portes", en criant "Il y a le Feu! Sortons!+". "Nous avons pris les escaliers... Quand nous sommes descendus, nous avons vu qu'il y avait déjà beaucoup de gens rassemblés" dehors.
Une navette a transporté les résidents vers un centre d'accueil, tandis que la police a évacué la zone.
Wong craint un nombre important de victimes, notamment parmi "les personnes âgées, celles qui n'ont pas réussi à fuir et ont suffoqué".
Son fils lui a expliqué que les pompiers allaient "descendre les corps, peut-être qu'il y en a plus de 100... nous ne savons pas encore".
"Je lui ai dit de faire attention parce que ça brûle depuis la nuit, pas sûr que la structure ne s'effondre pas".
Kwong Pui-lun
Résident dans ce complexe depuis 41 ans, il sortait chaque jour vers 14 heures pour se promener.
"Dès que je suis sorti, j'ai vu la fumée", a raconté Kwong à l'AFP.
Il s'est alors précipité dans son immeuble pour prévenir les voisins.
"Je leur ai dit de prendre les escaliers. Nous sommes descendus ensemble, donc ils n'avaient pas peur", a-t-il dit.
Ils ont dû laisser la plupart de leurs affaires dans les appartements. "Heureusement, j'ai pris mon portefeuille et mon sac. Je vis avec ma femme, alors nous sommes partis ensemble", a-t-il dit.
Dehors, les pompiers et les ambulances n'étaient pas encore arrivés.
"Certaines personnes étaient vraiment effrayées", a raconté Kwong, qui a aidé des personnes à mobilité réduite.
"Un bon nombre" de ses amis sont portés disparus.
Des amis et des proches ont proposé leurs maisons pour que Kwong et sa femme ne dorment pas au centre d'accueil.
Cheung
La sœur et le beau-frère de Cheung (qui n'a pas donné son nom de famille) sont portés disparus.
Elle a regardé les photos des corps affichées par la police au centre d'accueil. "Si les visages sont méconnaissables, il y a des objets personnels pour que les gens puissent les identifier", a-t-elle expliqué, soulignant qu'elle n'y a pas retrouvé les membres de sa famille.
"Je ne peux pas décrire mes sentiments. Il y avait des enfants", a-t-elle dit, la voix tremblante.
Cheung a essayé d'appeler ses proches, qui habitaient dans le premier bâtiment ayant pris feu, mais la ligne bascule sur la messagerie vocale.








