“Plus aucun signe de vie”, 59 personnes portées disparues : l’inquiétude après l'effondrement d’une école en Indonésie

Robertus Pudyanto/Getty Images
Une école islamique s’est effondrée lundi en Indonésie. Cinq personnes sont décédées et 59 disparues, faisant craindre un lourd bilan humain et plongeant les familles dans le désarroi.
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Lundi dernier, le bâtiment d’une école s’est effondré en Indonésie. Au total, 103 personnes sont sorties vivantes et sont soignées à l’hôpital. Mais cinq personnes sont décédées et 59 personnes sont encore portées disparues et présumées piégées sous les décombres, selon porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB).

Dans ce lycée islamique, situé à 30 km de la ville de Surabaya, ce sont les dortoirs des garçons qui ont été touchés alors qu’un étage supplémentaire était en construction, selon un des gardiens de l'internat.

Ce jeudi 1er octobre, les secours n'ont détecté aucun signe de vie sous les décombres du bâtiment.

Recherches jusqu'à ce matin

"Nous avons utilisé des équipements de haute technologie comme des drones thermiques et scientifiquement il n'y avait plus aucun signe de vie", a déclaré M. Suharyanto, directeur de l'Agence nationale de gestion des catastrophes, qui comme beaucoup d'Indonésiens ne porte qu'un nom.

"Nous avions donné du temps à l'équipe conjointe (de recherche) jusqu'à ce matin (...) au cas où il y aurait des signes de vie, mais il n'y en avait pas", a-t-il ajouté, lors d'un point presse sur le site de la catastrophe à Sidoarjo, à l'est de la grande île de Java.

"L'équipe a donc décidé de passer à la phase suivante de recherche avec du matériel lourd", a-t-il ajouté.

Peu avant ces annonces aux médias, de nombreux membres des familles de disparus, prévenus de l'absence de signes de vie, avaient éclaté en sanglots, a constaté une journaliste de l'AFP et une femme s'est évanouie.

"Que puis-je faire d'autre ?"

"Quand j'ai appris la nouvelle, j'étais triste, mais que puis-je faire d'autre ? C'est peut-être son destin", a réagi Maulana Bayu Rizky Pratama, qui redoute d'avoir perdu son frère de 17 ans.

"Nous espérons qu'il sera retrouvé le plus rapidement possible, même s'il n'a pas survécu", a ajouté un homme de 28 ans venu de Madura, avouant "un peu de soulagement maintenant que nous avons des certitudes".

Informées de l'absence de signes de vie, "les familles ont accepté l'utilisation d'équipements lourds" pour poursuivre les recherches, ils seront utilisés "avec extrême précaution", a déclaré sur place M. Pratikno, ministre coordinateur pour le Développement humain et les Affaires culturelles.

Normes de construction laxistes

De son côté, M. Suharyanto a indiqué espérer que ces disparus ne soient pas tous sous les décombres, citant le cas d'une femme pleurant la mort de son fils avant de découvrir plus tard qu'il était sauf.

Une enquête sur les causes de l'effondrement a été ouverte. Les premières constatations évoquent des problèmes de structure et un bâtiment qui ne répond pas aux normes de construction, selon les experts.

Les normes de construction appliquées de façon laxiste suscitent de vives inquiétudes quant à la sécurité des bâtiments en Indonésie.

Début septembre, trois personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées dans l'effondrement d'un bâtiment abritant une salle de prière dans l'ouest de Java.

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