Sa permission de sortie pour se rendre en train chez un possible futur employeur dans l'agglomération lyonnaise a fait polémique. Pourtant, travailler en détention est un droit pour les personnes détenues qui le souhaitent, et l’activité professionnelle “est fondamentale pour la réinsertion future des personnes incarcérées”, précise l’ATIGIP, un organisme rattaché au ministère de la Justice.
Ce détenu de 52 ans, condamné en 2012 pour trafic de stupéfiants en bande organisée, est libérable en 2029. Il s'est déjà évadé une fois de prison lors d'un passage à l'hôpital en 2014. Sa cavale avait duré deux semaines. Sa permission de sortie a été accordée vendredi 21 novembre 2025 par la cour d’appel de Douai, contre l’avis du directeur de la prison de Vendin-le-Vieil et du procureur de Béthune qui a fait appel.
“Digne de confiance”
Son avocate, Maître Marie Violleau, a déclaré sur franceinfo que cette permission de sortie peut lui permettre de "montrer à la justice qu'il est digne de confiance". Elle rappelle qu’il ne sera pas parfaitement libre de ses mouvements : “il doit sortir à telle heure, aller dans tel endroit, c'est-à-dire dans une entreprise pour rencontrer un employeur et rentrer à telle heure".
Selon l’avocate, son client "a été condamné, il y a une quinzaine d'années, ne fait absolument plus parler de lui depuis des années, a un comportement exemplaire”. Elle ajoute qu’elle ne sait pas pourquoi il a été transféré à Vendin-le-Vieil, dans une des deux prisons de haute sécurité.
Suite à cette polémique, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué qu'il présentera, début 2026, un texte de loi pour durcir “les règles encadrant l’exécution des peines pour les criminels les plus dangereux”.
