Alors qu'Emmanuel Macron pourrait annoncer cette semaine l'instauration d'un service militaire volontaire, Raphaël Glucksmann s'est prononcé lundi "pour un service obligatoire", militaire ou civique, pour assurer "la cohésion de la Nation".
"Le président de la République semble proposer un service militaire volontaire. Je suis pour, mais je dis qu'il faut aller plus loin et proposer un service universel et obligatoire, mais pas nécessairement militaire. On peut vouloir s'engager dans la transition écologique, dans la solidarité sociale, donner de son temps à la collectivité", a plaidé le leader du petit parti Place publique sur franceinfo.
"Développer les réservistes"
"Le service militaire permettait d'assurer la cohésion de la nation. Aujourd'hui, on est dans une société qui se désintègre, où un jeune né à Trappes ne croisera jamais dans sa vie un jeune qui est né dans le 7ème arrondissement bourgeois de Paris. Et ça ne peut pas fonctionner une République comme cela", a déploré l'eurodéputé et possible candidat à la présidentielle.
Jugeant que "la défense de la France n'est pas que l'affaire des militaires", Raphaël Glucksmann s'est dit favorable à ce "qu'on développe aussi les réservistes".
Emmanuel Macron devrait annoncer dans les prochains jours un service volontaire de 10 mois, rémunéré à hauteur de plusieurs centaines d'euros. Différents scénarios envisagent un volume de 10 000 à 50 000 personnes par an, selon plusieurs sources proches du dossier.
"Conscription citoyenne mixte"
Les armées françaises comptent environ 200 000 militaires d'active et 47 000 réservistes, et doivent passer à respectivement 210 000 et 80 000 personnes en 2030.
De son côté, LFI plaide, selon le député Eric Coquerel, "pour une conscription citoyenne mixte", "avec une formation militaire qui soit une petite partie de cette conscription avec des gens qui pourront servir aussi bien en terme d'événements écologiques graves que de surveillance".
Il a constaté sur TF1 que cela illustrait "l'échec" du Service national universel (SNU) et "l'impréparation" du gouvernement car un tel service militaire "n'est pas prévu dans la loi de programmation militaire et donc n'est pas financé".








