“Sales connes” : la femme qui accuse Ary Abittan s’exprime pour la première fois, après les mots employés par Brigitte Macron

Crédit : Thierry NECTOUX/ Getty Images
La jeune femme à l’origine de la plainte pour viol visant Ary Abittan, qui a débouché sur un non-lieu, a dénoncé la réaction de Brigitte Macron qui a traité de “sales connes” des militantes féministes du collectif Nous Toutes.
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“Sales connes, ces mots violents ravivent des souffrances profondes, qui me rappellent combien cela m’a aidée, dans toute ma reconstruction, de voir les actions menées par des militantes”, a exprimé la plaignante sous couvert d’anonymat.

“Entendre aujourd’hui des paroles blessantes prononcées par la Première dame, censée œuvrer pour la cause des femmes, me fait me sentir abandonnée et amplifie un traumatisme avec lequel je dois vivre chaque jour”, ajoute-t-elle auprès du média Le Monde.

En qualifiant des membres du collectif féministe Nous Toutes de “sales connes”, Brigitte Macron a relancé l’affaire Ary Abittan. 

Non-lieu 

Fin 2021, l'humoriste a été accusé de viol par une jeune femme qu'il fréquentait depuis quelques semaines. 

La jeune femme accuse l’acteur de l’avoir “pénétrée fortement dans le vagin et tout de suite après dans l’anus, tout aussi fort. J’ai hurlé de douleur, puis il m’a dit instantanément que c’était une erreur. C’est impossible qu’il ait pris ce cri comme un cri de plaisir”, retranscrit Le Monde.

L’acteur semble “obsédé” par la sodomie lors des interactions qu’il a avec la plaignante, qui dit avoir toujours refusé cette pratique.

Elle a porté plainte dans la nuit. Puis s’est rendue neuf heures plus tard à l’unité médico-judiciaire. Le légiste a constaté cinq plaies vaginales de plusieurs centimètres, et deux plaies saignantes au contact de 1,5 centimètre “compatibles avec une pénétration anale”. Le médecin retient deux jours d’incapacité totale de travail.

Après trois ans d'enquête, l'instruction a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier, dû à l’absence de preuves du non-consentement.

Mais pour les féministes du collectif, non-lieu ne veut pas dire innocent. 

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