Les ONG Générations Futures et Data For Good ont mis en ligne ce jeudi 16 octobre une carte interactive des principaux polluants chimiques présents dans l'eau du robinet.
Elles espèrent permettre ainsi "un accès plus facile du public à ces informations".
"Polluants éternels"
PFAS ("polluants éternels"), pesticides et leurs métabolites, nitrates, perchlorates, etc. : grâce à cet outil, appelé "Dans Mon Eau", "vous pourrez savoir, où que vous habitiez, si vous êtes exposés via l'eau du robinet" à ces substances, indiquent les deux ONG.
Vous pouvez retrouvez cette carte ici : https://dansmoneau.fr/
Les données compilées sont "issues du contrôle sanitaire effectué par les Agences Régionales de Santé (ARS) pour chaque unité de distribution d’eau potable (UDI)", indiquent les deux ONG.
Adresse de son domicile
Un moteur de recherche permet de rentrer l'adresse de son domicile et de consulter les données qui lui correspondent, avec "les résultats des dernières analyses effectuées sur chaque catégorie de polluants", des données "actualisées tous les mois, permettant ainsi d’identifier au plus tôt de nouvelles situations problématiques", expliquent les ONG.
Il est également possible de connaître l'historique de l'exposition, avec des bilans annuels (à partir de 2020), indiquant les pourcentages d’analyses non-conformes retrouvées chaque année.
"Hétérogénéité" sur le territoire
Cette carte révèle notamment "une grande hétérogénéité" sur le territoire, selon les auteurs de cet outil.
"Le nord de la France est particulièrement concerné par la majorité des cas de non conformité et des recommandations de non consommation de l'eau", soulignent les auteurs.
"La très grande majorité des cas de non conformité à la réglementation, recensés au 29 août 2025, sont dues à la présence de métabolites de pesticides."
"Globalement bonne"
"De manière générale, la qualité de l'eau est globalement bonne en France avec actuellement plus de 87% des UDI conformes à la réglementation et sans dépassement de limites sanitaires", indiquent Générations Futures et Data For Good.
Elles précisent toutefois que ce chiffre est "à interpréter avec prudence", car il exclut les métabolites (molécules issues de la dégradation des pesticides) classés comme "non pertinents" par les autorités sanitaires).
