Infections sexuelles: lancement d'un kit de dépistage gratuit par auto-prélèvement pour les 18-25 ans

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Pour lutter contre la recrudescence des cas d'infections à Chlamydia et à gonocoque, l'Assurance maladie a annoncé lundi le lancement d'un kit de dépistage par auto-prélèvement gratuit et livré à domicile, pour les jeunes de 18 à 25 ans.
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Disponible à partir du 1er juillet pour les femmes, la commande en ligne du kit sera étendue aux hommes "au cours du second semestre", selon un communiqué de la Cnam.

La demande pourra se faire directement sur le site internet ameli, après un "questionnaire rapide de dix questions". Le kit sera livré "sur le lieu de son choix", et il faudra ensuite renvoyer le tube contenant l'auto-prélèvement dans un laboratoire.

"Le jeune (sera) prévenu de la disponibilité de ses résultats par SMS sous cinq jours ouvrés", a encore précisé l'Assurance maladie.

En augmentation continue depuis les années 2000, les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes sont "un enjeu de santé publique du fait des risques graves qu’elles présentent à la fois pour les femmes et pour les hommes", comme l'infertilité ou le risque de grossesse extra-utérine, a souligné l'Assurance maladie.

"Chlamyweb"

Entre 2021 et 2023, les cas de gonorrhées ont bondi de 59% chez les hommes et de 46% chez les femmes, tandis que les cas de chlamydioses ont augmenté de 10% chez les hommes, selon Santé publique France.

"Même en l’absence de symptôme", il est possible d'être porteur d'une IST, "et de la transmettre", a rappelé l'organisme, "c'est pourquoi le dépistage est un outil essentiel de lutte contre la diffusion de ces maladies."

Le lancement du kit s'inscrit dans le cadre de "mon test IST", qui permet depuis septembre 2024 aux moins de 26 ans de se faire dépister gratuitement et sans ordonnance pour quatre infections: chlamydia trachomatis, gonocoque, syphilis et hépatite B.

Selon l'Assurance maladie, l'envoi d'un kit d'auto-prélèvement a déjà montré son efficacité lors de l'expérimentation "Chlamyweb" menée en 2012 par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).

Ce dispositif avait permis de multiplier "par 3,4 le recours au dépistage de Chlamydiae chez les jeunes comparé à une orientation vers le système de soins" (médecins généralistes, gynécologues, centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic, etc.).

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