Tennis : Kyrgios-Sabalenka, une nouvelle "Bataille des Sexes"

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La N.1 mondiale Aryna Sabalenka et le fantasque australien Nick Kyrgios ont rendez-vous dimanche à Dubai pour un match exhibition que ses promoteurs ont baptisé "Bataille des Sexes", un duel aux enjeux cependant bien différents de la victoire fondatrice de Billie Jean King contre Bobby Riggs en 1973. 
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Ce n'est "pas la même chose", a tranché Billie Jean King dans une interview à la BBC, diffuseur du match. 

En 1973, "je devais le battre (Riggs) au nom du changement sociétal", a ajouté l'ancienne N.1 mondiale. Le tout jeune circuit professionnel féminin cherchait à l'époque à affirmer sa légitimité et les dotations financières versées aux joueuses restaient largement inférieures à celles des hommes.

"C'était un match très politique. (...) Ce n'est pas le cas" de l'affrontement entre Kyrgios et Sabalenka, a insisté l'Américaine, qui avait battu Riggs, ex-N.1 mondial retraité et alors âgé de 55 ans, 6-4, 6-3, 6-3 à Houston devant 30.000 spectateurs et des dizaines de millions de téléspectateurs.

Dimanche, l'objectif sera de "m'amuser" et de mettre Kyrgios "dans une position inconfortable", a résumé début décembre Sabalenka, qui a amassé plus de 15 millions de dollars de gains en tournoi en 2025 selon la WTA. 

"Je veux que davantage de personnes regardent le tennis", a souligné Kyrgios au micro de l'animateur britannique Piers Morgan, qui a reçu les deux protagonistes dans son émission le 9 décembre. L'Australien est déterminé à "faire le spectacle" tout en "s'amusant un peu" lui aussi. 

Finaliste de Wimbledon en 2022 et ex-13e mondial, Kyrgios a depuis été freiné par de multiples blessures. Retombé au 671e rang mondial, il n'a disputé que six rencontres officielles sur le circuit principal lors des trois dernières saisons.

"Nick n'a plus joué depuis un moment, donc c'est un bon début pour lui. Quant à moi, je me prépare à affronter un grand serveur, le gars qui peut te rendre dingue" par ses coups de sang mais aussi ses éclairs de génie, a anticipé Sabalenka, quadruple lauréate en Grand Chelem.

Règles aménagées

"Qu'est-ce que le tennis féminin pourrait bien tirer de ce match ?" s'est à l'inverse inquiétée en novembre dans son podcast l'ex-spécialiste australienne du double Rennae Stubbs, se joignant aux doutes de certains médias sur la pertinence du duel.

"A moins qu'il (Kyrgios) soit sérieusement blessé et incapable de courir, il va gagner ce match tellement facilement", a soupiré l'ex-N.1 mondiale en double, lauréate de quatre tournois majeurs au début des années 2000.

Selon l'Australienne, la seule raison de ce match est liée au fait qu'Evolve, l'agence gérant les intérêts de Kyrgios et Sabalenka, a l'occasion de "se faire un peu d'argent".

Pour équilibrer le duel, disputé en deux sets gagnants, les règles ont été aménagées.

Chaque participant disposera d'un seul service, et la moitié de court de la Bélarusse aura une superficie inférieure de 9% à celle de son adversaire.

Muguruza: "un junior pouvait me battre"

"Si on jouait sur un court entier, avec les règles habituelles, ce serait vraiment difficile de me mesurer à des gars", a jugé la reine de la WTA.

Interrogée par la radio espagnole Cope sur la différence de niveau entre hommes et femmes, l'ex-N.1 mondiale Garbine Muguruza a été claire: "Un garçon qui est 1000e mondial, ou qui n'a même pas de classement, peut être bien supérieur à une top 10 du circuit WTA." 

"Quand j'étais à mon meilleur niveau, en étant N.1 mondiale, un junior pouvait me battre", a insisté l'Espagnole, ex-championne de Roland-Garros et Wimbledon.

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