Tirs à l'université américaine Brown : la chasse à l'homme reprend après la libération d'une personne

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Les recherches se sont intensifiées sur le terrain lundi pour retrouver l'auteur présumé des tirs à l'université américaine Brown, qui ont fait deux morts et neuf blessés samedi, après la libération d'un homme arrêté dans le cadre de l'enquête.
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Les recherches se sont intensifiées sur le terrain lundi pour retrouver l'auteur présumé des tirs à l'université américaine Brown, qui ont fait deux morts et neuf blessés samedi, après la libération d'un homme arrêté dans le cadre de l'enquête.

La police de Providence, où se situe l'université d'élite de l'Ivy League, a indiqué sur X "renforce(r) sa présence dans les quartiers" et "se rend(re) dans les commerces et les résidences pour demander les enregistrements vidéo disponibles".

Auparavant, elle avait publié dix secondes d'images du suspect, de dos, marchant d'un pas rapide dans une rue déserte après la fusillade. Un appel à témoins a aussi été lancé avec le FBI.

"De toute évidence, nous avons un meurtrier en liberté et nous n'allons donc pas dévoiler notre plan" pour l'appréhender, a commenté tard dimanche le procureur général de l'Etat de Rhode Island (nord-est), Peter Neronha, en annonçant la libération d'un homme âgé d'une vingtaine d'années arrêté dans la matinée.

"Il n'y a aucune raison de le considérer comme un suspect potentiel", a-t-il assuré aux médias. "C'est pourquoi il est libéré".

Samedi, un tireur a ouvert le feu dans le bâtiment d'ingénierie et de physique de l'université, où des examens se déroulaient.

"Il est entré, a pointé son arme et il a crié quelque chose", a raconté à CNN Joseph Oduro, un attaché d'enseignement présent dans la salle. "Je ne sais pas ce qu'il a dit, et aucun des autres étudiants ne sait ce qu'il a dit, et après il a juste commencé à tirer."

Deux étudiants ont été tués : Ella Cook, vice-présidente de l'association républicaine de Brown, et Mukhammad Aziz Umurzokov, originaire d'Ouzbékistan, qui voulait devenir neurochirurgien.

Parmi les neuf autres blessés, l'un est dans un état critique, sept sont dans un état grave, mais stable, et le dernier est sorti de l'hôpital, a précisé aux médias américains Brett Smiley, le maire de Providence, capitale du petit Etat.

Pas de "menace immédiate"

La grande majorité des examens prévus d'ici à la fin du semestre ont été annulés, a annoncé Brown, qui reste toutefois ouverte.

"La police locale a indiqué qu'elle ne pensait pas qu'il y ait de menace immédiate", précisait un message sur le compte X de l'université lundi matin.

Lors d'un événement à la Maison Blanche dimanche, Donald Trump a qualifié l'attaque de "terrible". "Super université, vraiment l'une des meilleures au monde, ces choses peuvent arriver", a ajouté le président américain.

Cette tuerie a une nouvelle fois relancé le débat sur le port d'arme, garanti par la Constitution et auquel de nombreux Américains restent très attachés.

Le sénateur démocrate Chris Murphy a dénoncé dimanche sur CNN les mesures prises par l'administration Trump, "à la botte" de cette industrie, qui rendent plus probable, selon lui, cette forme de violence.

Avec plus d'armes à feu en circulation que d'habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par ce biais le plus élevé de tous les pays développés.

En 2024, plus de 16.000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon le site Gun Violence Archive.

L'histoire américaine récente est jalonnée de tueries, sans qu'aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l'abri, de l'entreprise à l'église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun.

La fusillade la plus meurtrière en milieu scolaire de l'histoire du pays a eu lieu en avril 2007 : un étudiant avait abattu 32 personnes sur le campus de l'université Virginia Tech avant de se suicider.

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