Trois enseignants de maternelle à Paris suspendus après des soupçons de "violences sexuelles"

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Trois enseignants d'écoles maternelles parisiennes ont été suspendus ces dernières semaines après des soupçons de "violences sexuelles", a indiqué vendredi le rectorat de Paris, confirmant des informations du journal Le Parisien.
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"Depuis la rentrée scolaire, l'académie de Paris a procédé à la suspension de trois professeurs des écoles à la suite de plaintes portant sur des faits présumés de violences sexuelles sur des enfants", a indiqué le rectorat dans un communiqué.

Ces affaires concernent des écoles maternelles des Xe, XIXe et XXe arrondissements.

À l'école Aqueduc dans le Xe arrondissement, un signalement de parents concernant un enseignant a été fait le 14 octobre, a précisé le rectorat à l'AFP.

L'enseignant a été suspendu le jour même et un signalement à la procureure de la République a été fait. Une réunion avec les parents s'est tenue le 16 octobre et une cellule psychologique a été mise en place.

Une agression par le compagnon d'une enseignante ?

Dans le XXe arrondissement, une enseignante de l'école Grands-Champs a été suspendue le 30 septembre, à la suite d'un signalement d'un parent reçu par la directrice. Un signalement a aussi été fait à la procureure, les parents réunis et une cellule d'écoute mise en place.

Selon Le Parisien, cette enseignante serait soupçonnée d’avoir fait entrer à plusieurs reprises son compagnon au sein de l’école, et celui-ci serait accusé d’avoir agressé sexuellement un enfant. Le rectorat a précisé qu'une enquête administrative était en cours pour "comprendre ce qui s'est passé pour qu'une personne extérieure ait pu entrer dans l'école".

Enfin, à l'école Fessart (XIXe), un signalement concernant un enseignant a été reçu le 24 octobre, pendant les vacances scolaires, a indiqué le rectorat. Sa suspension a pris effet au retour des vacances. La rectrice a également fait un signalement à la procureure de Paris et les parents ont été réunis.

"Au-delà des mesures qui ont été prises dans ces trois situations (...), ma détermination est totale pour prévenir et pour agir contre les violences faites aux enfants", a souligné auprès de l'AFP la rectrice de Paris, Julie Benetti.

Elle a précisé avoir demandé que la formation à l'Education affective et relationnelle (Evar) soit "déployée en priorité dans ces écoles", et que sa mise en œuvre cette année soit "un levier" pour lutter contre les violences.

La rectrice a aussi annoncé qu'une "formation spécifique à la sécurité physique et affective des enfants" serait "déployée cette année" pour les directeurs d’écoles parisiens.

Interrogé par l'AFP lors d'un déplacement dans la capitale vendredi, le ministre de l'Education nationale, Edouard Geffray, a souligné la nécessité "catégorique" de "protéger les enfants dont on a la charge" et de faire preuve d'une "vigilance accrue".

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