Mercredi, un groupe de lions du Safari World, apparemment menés par un mâle de 10 ans nommé Trump, a mortellement mordu Jian Rangkarassamee, un gardien de zoo de 58 ans, alors qu'il sortait de son véhicule. L'autopsie a révélé de nombreuses lacérations profondes, un cou et des artères brisés.
Les cinq lions ont été confinés dans des cages pour être surveillés. Le parc proche de Bangkok a fermé sa section dédiée aux grands félins jusqu'à ce que les réparations et aménagements soient terminés.
Safari World, qui se présente comme l'un des plus grands zoos en plein air d'Asie, est déjà critiqué pour ses spectacles qui mettent en scène des orangs-outans pratiquant le kick-boxing et des éléphants faisant du hula hoop.
Permis expiré
Une inspection a révélé des clôtures endommagées, des panneaux d'avertissement inadaptés et un nombre insuffisant de caméras de surveillance, a rapporté à l'AFP Chalerm Poommai, chef de la protection de la faune sauvage du Département des parcs nationaux (DNP).
Selon lui, le permis du zoo avait expiré en octobre dernier et était toujours en attente de renouvellement.
"Le zoo doit se mettre en conformité avec les normes de sécurité afin d'éviter qu'un tel incident ne se reproduise", a-t-il déclaré.
Un représentant de Safari World a déclaré vendredi que les autres parties du zoo restaient ouvertes aux visiteurs.
Le zoo est accusé d'exploiter plus d'une centaine d'orangs-outans, contraints de participer à des combats de kick-boxing. Des responsables forestiers indonésiens affirment même que ces primates ont été introduits clandestinement en Thaïlande par la mer.
Après cette attaque, les associations de défense des animaux Wildlife Friends Foundation Thailand (WFFT) et People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) ont appelé à un contrôle plus strict de la détention d'animaux sauvages dans le royaume.
Posséder un lion est légal en Thaïlande, où le nombre de ces félins en captivité a fortement augmenté ces dernières années. Près de 500 individus ont été enregistrés dans des zoos, des fermes d'élevage, des cafés où l'on peut les caresser et même des maisons privées.
Le fondateur de la WFFT, Edwin Wiek, a appelé les autorités à "interdire la propriété privée d'animaux dangereux" comme les lions.
"Si cet accident peut se produire dans un zoo qui respecte les consignes de sécurité, imaginez ce qui pourrait se passer dans le jardin de quelqu'un", a-t-il déclaré.
Sadudee Punpugdee, directeur de la protection de la faune sauvage au DNP, a déclaré que les responsables du DNP inspecteraient d'autres zoos et propriétaires privés de lions dans tout le pays afin de s'assurer que les normes sont respectées.