"J'ai eu l’occasion de le dire au président de la République cet été : je suis persuadé qu'il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution", affirme l'ancien président, qui qualifie la décision de François Bayrou de demander la confiance à l'Assemblée de "suicide politique".
"Il serait curieux d'avoir choisi de dissoudre hier quand rien ne l'exigeait et de s'y refuser aujourd'hui quand la décision s'impose !", ajoute Nicolas Sarkozy qui juge "désastreuse" la décision prise par Emmanuel Macron en 2024 de convoquer des législatives anticipées.
Il refuse toutefois d'appeler à la démission du président de la République, comme certains ténors des Républicains tels Jean-François Copé ou Valérie Pécresse: "Emmanuel Macron doit pouvoir aller au bout du mandat que lui ont confié les Français", affirme-t-il, soulignant que la République "a des règles (et) qu'il convient de les respecter".
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Refus d'appeler à voter la confiance
En revanche, Nicolas Sarkozy refuse d'appeler à voter la confiance au Premier ministre le 8 septembre face au "risque que les Français le comprennent comme un blanc-seing".
S'il dit comprendre l'appel de Bruno Retailleau à voter la confiance, l'ancien président souligne que "dans sa position de ministre, il lui était difficile de faire autrement".
"Mais si l’on se dirige, comme je le crois, vers des élections législatives dans quelques semaines, comment Les Républicains pourront-ils faire campagne sans être assimilés à un gouvernement auquel ils auront voté la confiance ?", s'interroge-t-il.
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Pas de "leader incontournable"
"Le risque de confusion m'apparaît sérieux. C’est ce qui m'inquiète. L'abstention était une alternative crédible", ajoute-t-il.
Persuadé que la stratégie du front républicain "ne marchera pas une deuxième fois", l'ancien président estime que "les conditions peuvent être réunies pour dégager une majorité, au moins relative".
Il reconnaît que le RN, dont il assure qu'il appartient à "l’arc républicain", peut "gagner si c'est le choix des Français !"
Nicolas Sarkozy souligne, par ailleurs, que la droite ne dispose pas "aujourd'hui de leader incontournable" et appelle à "trouver une méthode pour départager les concurrents et se rassembler derrière le meilleur".
"Et cette méthode existe: il n'y en a qu'une, c’est la primaire", qui pourrait permettre à Edouard Philippe et Gabriel Attal de "se mesurer" à Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, David Lisnard, soutient-il.
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