C'est quoi le CETA ?

Il vient d'être ratifié par l'Assemblée nationale mais ce traité entre l'Union européenne et le Canada fait polémique... Mais c'est quoi au fait, le CETA ?

C'est quoi le CETA ?


Il vient d'être ratifié par l'Assemblée nationale, mais ce traité entre l'Union européenne et le Canada fait polémique… Mais c'est quoi au fait, le CETA ?


« Entre le CETA et Greta, il faut choisir, alors chers collègues, choisissez maintenant, les générations futures vous regardent et si vous votez pour le CETA, l'histoire vous jugera » a lancé Mathilde Panot, députée LFI, suite au discours de Greta Thunberg devant les députés de l’Assemblée Nationale. « J'ai écouté attentivement madame Thunberg et qu'est-ce qu'elle dit ? Elle dit qu'elle n'a pas d'opinion sur ce traité. Alors, ne nous faites pas choisir. Oui à Greta. Oui au CETA » a répliqué Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.


Les députés ont ratifié le CETA : Comprehensive and Economic Trade Agreement. Ce traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada prévoit la suppression de 98% des droits de douane entre les deux zones. « C'est déjà payant. Le CETA n'est en vigueur que depuis septembre 2017 et les échanges entre le Canada et l'UE ont déjà augmenté de quasiment 8 % » a déclaré Justin Trudeau, Premier ministre du Canada au sujet du CETA.


L'objectif du CETA : augmenter et faciliter les échanges commerciaux entre le Canada et les 28 États membres de l'UE. Le CETA donne ainsi la possibilité au Canada d'exporter 10 fois plus de viande bovine en Europe. De nombreux éleveurs français et européens craignent une concurrence déloyale.


Le CETA est également critiqué pour son impact sur l'environnement et la santé. « Le CETA, c'est la mondialisation de la malbouffe. C'est la mondialisation de la souffrance animale. C'est la disparition de nos paysans parce que, au Canada, les animaux sont nourris, shootés, aux antibiotiques » a par exemple déclaré Yannick Jadot, eurodéputé EELV.


De nombreuses voix se sont élevées contre les tribunaux d'arbitrage prévus par le CETA. Ils permettraient aux entreprises canadiennes d'attaquer les États membres de l'UE si elles s'estimaient lésées par des réglementations, notamment en matière d’environnement. Face à ces craintes, le texte définitif du traité de libre échange entre le Canada et l'Union Européenne doit intégrer un « veto climatique ».


Dans cet accord, il y a ce qu'on appelle un veto climatique. « À chaque fois qu'on va ajouter une norme de protection en Europe, on pourra l'imposer à notre partenaire commercial » explique Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire.


13 États européens ont pour l’instant ratifié le CETA. En France, le Sénat doit encore examiner le traité de libre échange entre le Canada et l'Union Européenne en octobre prochain.


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