Bisk transforme les poubelles en œuvre d’art

Les détritus qui s’amoncellent dans les rues de Paris sont le terrain de jeu de Bisk, artiste et sculpteur français. Avec ses bombes, il tague les sacs noirs pour les rendre plus humains et faire sourire les passants.

Il y a un message marrant avec ces monstres”


C'est de la sculpture, c'est de l'installation. Après, on l'appelle du street art, de l'art contemporain, j'en sais rien, moi... Tant que je me régale et que je kiffe ce que je fais.” Bisk est un artiste et sculpteur français. Depuis le début de la grève des éboueurs, les déchets s’entassent dans les rues parisiennes. Pour Bisk, c’est un nouveau terrain de jeu: “Ca fait une expo à ciel ouvert”. A coup de bombes, il donne un visage de monstre à ces amas sans forme de détritus. “Ça va très bien avec le monstre. Ça pue, ça nous dérange... Le truc, il fait flipper. Et puis d'un seul coup, là, ça va mieux, il devient marrant” commente l’artiste.

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Il y a un décor un peu science-fiction. Le jour où tu as le système qui part complètement en couille, on pourrait avoir ça vraiment partout et ça donne un avant-goût du futur. Il y a un message marrant avec ces monstres. On voit encore plus les poubelles et en même temps, on voit aussi autre chose. Ça fait réfléchir” explique Bisk, qui ne se revendique pas “artiste écolo”. 

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Cette idée n’est pas née avec la grève des éboueurs. Bisk a déjà travaillé sur ce type de matériau. Il avait travaillé sur une “installation dans une décharge”: “Je m’étais enfermé dans la décharge. Pendant huit mois, j’ai complètement transformé l’endroit de manière à ce que toutes les montagnes de poubelles qui étaient sur place deviennent des monstres. Comme une exposition immersive, tu te baladais dedans et tous les murs étaient peints”. 

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Depuis le début de la grève, l’artiste a tagué près de “3 000” sacs de détritus. Un acte qui intrigue: l’artiste se fait souvent arrêté par des passants ou par la police qui pensent qu’il va mettre le feu aux poubelles. Quand il leur explique qu'il veut simplement dessiner des “monstres pour faire sourire”, l’accueil s'adoucit en quelques minutes. 

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Brut.