Danseur de ballet, il reproduit les chorégraphies du cinéma

Danseur de ballet, Pierre-Émile se filme en train de reproduire devant sa télé les chorégraphies les plus iconiques du cinéma... y compris celles des dessins animés. On l'a rencontré.

Son parcours de danseur

Pierre-Émile est danseur professionnel. Il débute cette pratique à l’âge de huit/neuf ans. “Il y a une de mes deux sœurs qui prenait des cours de danse. J'avais vu son spectacle, on avait reçu le DVD à la maison, puis j'étais dans mon salon, j'apprenais les chorégraphies. J'ai commencé par des cours de claquettes, de jazz et puis de ballet”, explique-t-il. Son professeur de ballet, face au potentiel de Pierre-Émile, lui conseille de passer l’audition pour le Casse-Noisette des Grands Ballets Canadiens. Il découvre alors que de nombreux enfants possèdent une formation professionnelle en danse. Il décide donc de tenter sa chance lors d'une audition pour entrer à l'École supérieure de ballet du Québec, où il se formera par la suite durant neuf ans.  

En répétition avec le danseur François Alu avant son seul en scène


À côté de son activité, il réalise des vidéos sur TikTok et Instagram où il reproduit des chorégraphies de scènes de danse au cinéma. Dans son appartement, il filme tout son contenu pour les poster ensuite sur les réseaux sociaux. “Quand je me filme, j'installe ma télévision ici, donc devant le canapé, puis habituellement, l'angle que je vais prendre, ça va être vraiment ici, assez bas, pour qu'il y ait le plus de recul à la caméra pour qu’on voit les mouvements comme mon espace n'est pas très grand, j'essaie d'être le plus éloigné possible de la caméra. Celles qui sont plus drôles à tourner, ce sont celles où je fais vraiment des personnages comme celle-ci, dans le film The Mask, où c'est complètement une caricature, il y avait les policiers un moment, donc ça, je trouve que c'est drôle aussi quand il y a des costumes”, explique Pierre-Émile. 

Créer une chorégraphie pour un film par Benjamin Millepied


Une plus grande liberté 

C’est lors du premier confinement qu’il se lance. “Il y a une fois, je me suis dit : ‘ça serait bien, comme je suis danseur, de faire des vidéos de danse, donc ça serait cool de peut-être reproduire des chorégraphies de films’. Ma première vidéo qui a bien fonctionné pendant le confinement, c'était une vidéo d'Aladdin. À ma grande surprise, j'ai eu beaucoup d'abonnés puis il y avait un engouement, justement, donc j'ai décidé de continuer à faire des vidéos. Au départ, je reproduisais des chorégraphies de films et de séries que j'avais vues ou qui me plaisaient. Puis ensuite, avec l'engouement de mes abonnés, ils m'ont donné beaucoup de suggestions. Et puis sinon, aussi, j'ai mes amis qui sont toujours là des idées”, ajoute-t-il. Il se souvient du premier film où la chorégraphie l’avait ébloui. “C'était une comédie musicale, Hairspray, c'est vraiment le premier film que je me souviens d'avoir vu que j'avais été vraiment ébloui par les chorégraphies, l'histoire, les costumes”. 

De la cour de récré à l'Opéra de Paris : le chorégraphe Mehdi Kerkouche raconte son histoire


Pour lui, faire des vidéos lui permet d’avoir plus de liberté que lorsqu’il exerce son métier de danseur de ballet. “Avec le ballet, il y a un côté où il y a vraiment la technique des mouvements, la précision, et puis c'est dans un cadre plutôt structuré, alors qu'ici, quand je filme mes vidéos, j'ai l'impression que j'ai une plus grande liberté. Aussi, je peux faire plusieurs personnages, que je ne pourrais jamais vraiment faire sur scène. J'aime bien le travail un peu d'acteur, de rentrer dans la peau des personnages, de me déguiser, d'avoir une plus grande liberté, de pouvoir m'exprimer autrement”, termine-t-il. 

Jeune danseuse, Cléa rêve de Jeux olympiques

Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.