Sofiane Pamart sur scène

Son premier souvenir sur scène, sa plus belle scène, le pire bug technique... Sofiane Pamart revient sur son parcours et sur des anecdotes de coulisses.

Depuis l’Olympia, le pianiste de 33 ans, originaire de Lille, Sofiane Pamart, qui fête la sortie de son troisième album, Noche, revient sur les grands moments, du meilleur au pire, qu’il a vécu sur scène. Son tout premier souvenir sur scène, c’est quand il avait “9 - 10 ans” et qu’il faisait ses “premières auditions de piano”. “D'ailleurs, y a une image sur mon clip They Said / Was "Just A Musician”, où on me voit en train de sortir (de scène) tout fier. Je salue et je vais voir ma mère”. L’un de ses souvenirs les plus marquants était à Bercy. “A un moment, je suis arrivé, tout était illuminé, autour de moi, la scène était central, ce qui fait que j'avais un océan de lumière autour de moi, et à ce moment-là, j'ai failli perdre connaissance, tellement j'étais pris par l'émotion de ce qui était en train de se passer. Et heureusement, dans mon oreillette, on m'a rappelé à mon show. L'émotion, à ce moment-là, était trop pure, trop intense. J'ai failli perdre connaissance de l'amour et du sentiment d'accomplissement, de me dire: "J'en suis arrivé là"” se souvient Sofiane Pamart. 

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“Sur la Lune, en lévitation, dans l'espace... Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais j'ai envie de faire des choses vraiment folles” 


Autre moment particulièrement émouvant pour l’artiste: lorsque près de Montréal, au Canada, il a joué pour une personne atteinte d’un cancer. “Sa famille m'a contacté. Elle n'était plus en état de venir voir mon concert. Donc, ce qu'on a fait, c'est qu'on a organisé un concert privé chez elle parce qu'elle avait un piano, et elle était juste à cinq minutes de la salle. Et donc j'ai joué pour elle. La conclusion est assez triste parce que, du coup, c'était son dernier concert. Elle est partie depuis et elle m'avait dit en plus quel morceau elle voulait déjà pour son enterrement. C'est triste et c'est touchant en même temps”. 

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Sa plus scène était “une scène naturelle”. “C'est quand j'ai joué sous les aurores boréales. La performance doit durer une heure. On est en streaming, en live. En fait, on était en train de chasser les aurores boréales tous les jours jusqu'à ce qu'elles arrivent. Et ce n'était pas sûr qu’elles arrivent. Quand elles sont arrivées, il y avait un moment d'émotion qui était incroyable pour toute l'équipe, et là, il fallait que je performe. Il fallait que je me lance. C’était incroyable parce que c’était un décor naturel. C'est un décor où j'ai l'impression qu'il y a quelqu'un qui est en train de peindre dans le ciel” raconte le pianiste. 

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Il gardera un souvenir compliqué de l’une de ses représentations à Lima au Pérou, où “manque de bol, ce jour-là”, il est tombé malade. “J'avais une fièvre, je transpirais, c'était hyper intense. Et à ce moment-là, notre responsabilité d'artiste, c'est de performer quoi qu'il arrive. Il faut jouer parce que le public, parfois, a beaucoup voyagé pour venir jusqu'ici. Donc je prends très, très à coeur le moment de concert. J'espérais que mes interprétations soient bonnes, et je me disais : “Au moins, s'ils voient ces gouttes de sueur, ils penseront que c'est des gouttes de jeu, de colère, d'émotion..." Je ne voulais pas qu'ils comprennent que c'était parce qu'en fait j'étais très malade”. 

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Enfin, en tant que spectateur, mais aussi acteur, ce qu’il a préféré voir sur scène, “c'est le Vélodrome de SCH. J'ai pu le vivre en spectateur, et après je me suis faufilé pour le moment où il fallait que je performe avec lui sur scène, c'était hors du commun. Vraiment, c'était incroyable. Le nombre de personnes qui se sont réunies, la symbolique de le jouer au Vélodrome, dans sa ville… Il y avait un engouement incroyable. Et sa manière de rentrer aussi sur scène. Il a incarné quelque chose. En fait, l'idée de passer par le public, il faut l'avoir. Mais le plus difficile, je trouve, c'est de l'incarner. Et SCH l'a incarné comme jamais. C'était un grand moment”.

Un jour avec SCH


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