Comment lutter contre la procrastination ?

Vous êtes (encore) en train de procrastiner ?

Même en confinement, stop la procrastination !


Les conseils de spécialistes pour rester au top de votre efficacité, même télétravail.


Vous avez tendance à remettre systématiquement les choses au lendemain ? Vous faites donc partie de ceux qui procrastinent. Mais procrastiner ne veut pas forcément dire que vous êtes fainéant ou mal organisé.


« On procrastine par erreur de jugement », explique Isabelle Bertin, coach en développement personnel. Elle poursuit : « C'est-à-dire qu'on s'imagine que les petites choses vont vite à faire. Alors, des fois, même si c'est important, on se dit qu’on n’en a pas pour longtemps et qu’on va le faire au dernier moment, que ça ne prendra que 5 minutes. » Mais ce qui ne prend que 5 minutes, en fait, finit par prendre plus de temps que prévu.


La peur de l'échec pousse à remettre sans cesse au lendemain


Plusieurs facteurs peuvent expliquer la procrastination : le stress, le manque de confiance en soi… La peur de l'échec pousse à remettre sans cesse au lendemain. Les révisions, le rangement ou les charges administratives. Des facteurs extérieurs peuvent aussi distraire des tâches à accomplir. « Notre environnement technologique nous pousse à la procrastination. Tout ce qui est iPad, console de jeux, ça nous distrait », développe Isabelle Bertin.


La procrastination peut prendre différentes formes, comme la passivité, ou, au contraire, la planification à outrance qui va éloigner ce qui doit être accompli. « L’organisation peut être aussi une façon de continuer dans la procrastination. Pendant que je m'organise, je ne fais pas mes tâches. C'est assez typique du fait que les procrastinateurs ne sont pas des gens qui ne font rien, ce sont des gens qui font autre chose à la place de certaines tâches », tempère Sylvaine Pascual, coach en développement personnel.


Ceux qui ont l'amygdale plus développée pourraient être ceux qui procrastinent le plus


La procrastination aurait peut-être un lien avec l’anatomie du cerveau. Une étude intitulée « The Structural and of Action Control Functional Signature » a analysé chez 264 volontaires l'amygdale et le cortex cingulaire, deux zones du cerveau liées à la prise de décision. L'amygdale sert à prévenir d'éventuels dangers, et le cortex cingulaire analyse les données de cette dernière pour nous dire quoi faire. Ceux qui ont l'amygdale plus développée pourraient être ceux qui procrastinent le plus car ils verraient plus de conséquences négatives à leurs actes.


Ces mêmes personnes auraient une connexion moins bonne entre amygdale et cortex cingulaire, donc plus de mal à prendre des décisions. Mais attention, même si des chercheurs ont observé ce phénomène, le lien de causalité reste à prouver. Pour déjouer la procrastination, il est possible d'identifier ce qui fait peur, de fuir les distractions, et de trouver le moyen de découper les tâches pour qu'elles paraissent moins insurmontables.


La technique du salami


« Ce qu'on propose dans ces cas-là, c'est ce qu'on appelle la technique du salami, c'est-à-dire de découper l'activité en différentes tranches et que chaque tranche puisse être, elle, la source d'une récompense. Par exemple, si j'ai travaillé une heure, après je vais m'octroyer le plaisir de passer un coup de fil à un copain, de regarder un DVD… », indique Bruno Koeltz, auteur de Comment ne pas tout remettre au lendemain.


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Brut.